mercredi 11 juillet 2007

Ministère de la justice: démissions en cascade

Article publié sur Le Blog politique de Chantal CUTAJAR :

Le climat ne s'améliore pas auministère de la Justice: Trois magistrats recrutés comme conseillers, notamment pour les questions-clefs du droit des mineurs et des questions pénales, ont décidé de quitter le cabinet du ministre de la Justice Rachida Dati, juste après la démission du directeur de cabinet Michel Dobkine vendredi dernier, apprend-on de source judiciaire.

Philippe Lagauche, conseiller pour les questions pénales, Xavier Samuel, conseiller pour les libertés publiques et les questions constitutionnelles et Françoise Andreo-Cohen, conseillère pour le droit des mineurs, se sont inscrits cette semaine sur la "transparence", un document qui officialise les souhaits de mutation dans la magistrature. Les motifs de leur départ ne sont pas connus.

Ces départs au sein du cabinet de Rachida Dati interviennent alors que le projet de loi instaurant des peines minimales pour les récidivistes et réformant l'excuse de minorité est en débat au Parlement et que le ministère vient de lancer la réforme très controversée de la carte judiciaire.

Michel Dobkine et le ministère ont invoqué pour sa démission des "raisons personnelles" liées à son prochain mariage. Des sources judiciaires parlent de différends personnels entre la ministre et ses collaborateurs.

Interrogé par Reuters, Guillaume Didier, porte-parole officiel de la place Vendôme récemment investi dans ce titre, a nié l'existence d'une crise au sein du cabinet et a parlé de simples "ajustements".

"Un nouveau directeur de cabinet, Patrick Gérard, a pris ses fonctions dimanche, il procède naturellement à une légère réorganisation et à quelques ajustements. D'ores et déjà, un deuxième directeur de cabinet adjoint a été nommé aux côtés de Mathieu Hérondart, en la personne de Stéphane Noël", a-t-il déclaré.

Les syndicats de magistrats se disent inquiets d'une possible désorganisation de la place Vendôme, qui doit aussi faire face à une situation de tension potentielle dans les 188 prisons, après le refus du président Sarkozy de prendre un décret de grâces collectives pour le 14-Juillet.

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