mardi 8 avril 2008

400 000€, ce sera le coût de l'organisation pour le passage de la Flamme

Les images d'hier sont chocs. Dans certaines on voit la police et une partie des fonctionnaires, mis sous ordre de la Chine, qui perdent complètement le contrôle de la situation. Et ça dégénère en bagarre, des journalistes se font tabasser. En écoutant le Journal sur Télématin, le présentateur explique que leur caméraman est tombé dans le coma. Des députés de l'Assemblée Nationale manifestent en portant une banderole pour le Tibet. Des manifestants se font arracher leur banderole.



Le Figaro a estimé à 400 000€ minimum le coût de l'organisation dans un article apparu ce matin.

Ce passage laisse un arrière-goût vraiment désagréable.

mardi 1 avril 2008

Le compte rendu du Conseil Municipal

C’est avec retard que je suis arrivé au Conseil Municipal ce soir-là. Après avoir échangé quelques mots avec le policier fort sympathique à l’entrée de la Mairie, je suis descendu dans la salle du Conseil.
Première surprise : le nombre de citoyens ! Il restait très peu de chaises libres. Rien à voir avec le conseil d’octobre dernier.
Deuxième surprise : la majorité est présente ! L’opposition aussi. Faut dire qu’en octobre on assistait au service minimum des deux côtés...

Au moment de mon entrée dans la salle, un vote était en cours. Si j’ai bien compris, il s’agissait de l’élection des représentants de Courbevoie au sein du Centre Hospitalier de Neuilly-Courbevoie. M. KOSSOWSKI s’est présenté, ainsi que quelques autres personnes de son équipe.
Pendant que je m’assoie et que j’ouvre mon ordinateur portable, j’entends l’énonciation de chacun des 53 conseillers et je découvre une personne qui court à travers toute la salle pour récupérer les petits papiers des votants. A ma droite, un écran vidéo-projecteur qui affiche le nom des candidats pour les mandatures.
Vient ensuite l’élection du délégué de Courbevoie à l’EPAD. M. KOSSOWSKI se présente également (pour information il a l’affaire des Damiers à gérer... tout en sachant qu’il faisait parti du jury qui a autorisé le projet de démolir 250 logements pour des locaux d’entreprise). Martine VOLARD et Jean-André LASSERRE se présentent aussi.

Des premières délibérations arrivent, où j’apprends que 43 voix ont élu les 11 délégués à la Caisse des Écoles. En fait les mandatures sont présentées, il y a un vote et en attendant le dépouillement le Conseil avance sur la mandature suivante. En gros il faut suivre.
Une autre délibération : 43 voix ont voté les représentants de la majorité pour le centre hospitalier.
Tiens, 43 voix ça correspond au nombre de sièges de l’UMP.

Un détail m’interpelle : des micros fonctionnent mal. Comme par hasard, il s’agit des micros de Mme VOLARD et M. LASSERRE, c’est vraiment pas d’chance... Heureusement pour nous, la voix de notre maire M. KOSSOWSKI résonne ! Que demander de mieux ?

Vient le résultat du représentant de Courbevoie à l’EPAD, où le résultat donne... M. KOSSOWSKI gagnant ! Sans nul doute que c’est le meilleur homme pour sauver les 250 familles des Damiers.

Autre élection : l’Établissement Public de Gestion du Quartier d’Affaires de la Défense. Même course effrénée aux petits papiers. Les écologistes apprécieront la touche Développement Durable de la mairie.
Etablissement Public Foncier des Hauts-de-Seine. Notre maire se présente (KOSSOWSKI Super Star !), dans un plus pur esprit démocratique. M. KLEIN, de l’opposition, se présente également. Je devine en avance que notre maire obtiendra 43 voix !

Et résultat : M. KOSSOWSKI gagnant à 43 voix pour un poste de délégué à l’EPAD (foncier ? Gestion des offres publiques ? EPIC ? Je suis perdu...). Et pourquoi la personne qui manipule le fichier Excel sur vidéo-projecteur ne revient pas en arrière pour nous aider, pauvres citoyens de Courbevoie ?

OPHLM de Courbevoie : M. KOSSOWSKi candidat (notre champion local).

Résultats de la gestion du quartier d’affaire : 43 voix pour MM. JEAN, KOSSOWSKI et Mme BERNARD.
OPHLM : 43 voix pour M. KOSSOWSKI.

Syndicat Mixte de Chauffage Urbain de la Région de la Défense, M. KOSSOWSKI et Mme PARIS de l’opposition candidats.

Et à nouveau la p’tite dame qui court chercher les papiers. Au fait, est-ce qu’il est recyclé ?

On s’en fait une dernière ? (entre deux votes à mains levés pour la majorité)
- OPHLM, délégués : la majorité remporte les 5 sièges,
- le syndicat mixte de chauffage urbain : j’ai oublié les noms, mais je fais confiance à la majorité.

Au fait, je vois que M. CESARI est suppléant pour deux délégations (lesquelles ? Je suis perdu !). M. CESARI, c’est le monsieur anciennement directeur du cabinet de Nicolas SARKOZY au Conseil Général du 92 dans les années 90 (ouf, reprenez votre respiration), puis maire adjoint à Rouen jusqu’en mars dernier qui a décidé de découvrir Courbevoie en tant que Conseiller Municipal (quoi de mieux pour découvrir une ville que d’être directement intégré dans l’équipe municipale ?).

Mais j’écris, j’écris, et pendant ce temps les élections passent. Je vous le fais en résumé : la majorité est gagnante à 43 voix, nous (MoDem) 2 voix et les socialistes 8 voix.
Mon compte-rendu des élections va être simple : Majorité 43 - Opposition 8 et MoDem 2. Pour la publication des noms, on attendra la mise-à-jour du site de la Mairie, ce sera plus simple.

Vient ensuite les affaires de la mairie, où un maire adjoint demande aux conseillers de prendre acte d’une opération de transfert des contrats du matériel informatique s’est déroulée le 18 février dernier (entre une société qui a des problèmes financier et une autre qui la rachète - j’ai pas tout compris).

Le maire a ensuite accordé deux questions orales.
Question (très résumée) : (Martine VOLARD) la destruction des immeubles des Damiers : que compte faire le maire après la publication dans Le Parisien du projet de la tour Signal ? Et pour mettre la pression, Mme VOLARD ajoute que les habitants sont présents pour écouter la réponse.
Réponse : Il a informé les locataires avant la période électorale, et souhaite savoir ce qui se passe.
Voici quelques extraits de sa réponse, extraits car il parlait vite :
- “Je suis aussi attaché que les locataires aux Damiers. Être attaché ni signifie pas que je ne peux pas tout empêcher.
- Il faut penser qu’il y a un renouveau de la Défense. Le concours lancé a permis de dire qu’on a gardé 5 architectes pour la tour Signal : 4 sur Puteaux et 1 sur Courbevoie. Dans ces 5 projets, celui de Courbevoie est sur les Damiers, mais ce projet ne pourrait et ne pourra se faire que s’il y a un accord avec les locataires. J’ai rencontré le préfet qui a répondu : rien ne se fera s’il n’y a pas d’accord avec les locataires en amont. Tant qu’il n’y a pas d’accord, rien ne se fera.
- On ne va pas aujourd’hui faire venir en France, pays démocratique, des CRS pour dire “au revoir”.
- Si je savais plus ce qui se passait derrière, je l’aurai fait savoir.
- Je l’ai toujours dit, il faut me faire confiance, dès qu’on aura des éléments meilleurs pour nous permettre de nous prononcer nous le feront. (...) Je ne suis pas au courant de certaines choses, si on ne me dit rien je ne peux pas le savoir.
- Le problème aujourd’hui est qu’il y a des enquêtes et on ne vient pas m’en parler. Or c’est moi au début qui voulait favoriser le contact. Mais je ne veux pas politiser les associations, je ne dit pas ça pour vous Mme VOLARD. Mais moi je serai toujours de ce côté, même s’il y a un projet ça ne change rien du tout. Il se fera que s’il y a possibilité de le faire avec les locataires.”

Après des échanges avec un élu socialiste, il nous invite à écrire au Préfet pour avoir sa réponse.
Il poursuit : “Soit l’opération se fait, et on informe les locataires, soit l’opération ne se fait pas. Mais je vous le dis en toute sincérité, il y a de grandes chances que la tour Signal se fera à Puteaux, en tout cas c’est ce que j’ai compris.

Ce qui m’étonne, c’est :
1. les habitants des Damiers ont quand même reçu une lettre leur demandant de partir dans les 6 mois,
2. il est resté sur le projet de la tour Signal, sans aborder cette fameuse lettre,
3. il se défend en parlant des gens qui veulent partir,
4. au bout d’un moment le maire me semblait hésitant, voire mal à l’aise,
5. il se défend ensuite en parlant des impératifs de la Défense, que les Damiers sont sur un territoire d’intérêt national et qu’il ne peut pas tout savoir (NB : il est vice-président de l’EPAD)
Pour résumer, le maire est partout mais il ne sait rien.

Le débat se poursuit sur les détails des associations qui se défendent. Mais le dossier est complexe, le maire se cache derrière des tiers dès qu’on lui pose des questions gênantes (“c’est pas moi c’est Logitransport”). Je découvre qu’une dame derrière moi fait parti d’une de ces associations de défense et s’étonne de la façon dont il élude les questions.

Cependant, le maire a assuré qu’il est ouvert aux discussions et qu’il est prêt à s’asseoir sur une table pour écouter Mais il reste sur sa position que c’est aux habitants de venir vers lui et pas l’inverse.

Le Conseil se termine sur la seconde question orale d’une élue socialiste concernant les cantines scolaires (il y a eu un incident à propos d’un plat dont le goût acide a fait craindre un danger sanitaire le 11 mars). Mais la discussion s’enlise et au final les gens ont commencé à se lever pour partir (il était 23h30).

Voilà, un compte-rendu assez personnalisé, mais qui révèle bien l’état de la démocratie locale à Courbevoie.