samedi 28 avril 2007

Le résumé du débat Bayrou-Royal

A partir du site du 20 Minutes.


Le débat entre Royal et Bayrou vient de s'achever sur une poignée de main plus chaleureuse que celle du début. «C'est un évènement quand même non», a commenté la socialiste en off.

A l'ouverture de cette confrontation avec François Bayrou à l'hôtel Westin (Paris 1er), retransmis sur BFM TV et RMC, celle-ci avait déclaré : «Plutôt que de parler de débat, je préfère parler de dialogue». «Ce que je n'attends pas de ce dialogue, c'est un ralliement, un coup de théâtre«, a ajouté la candidate socialiste. Mais «il est très important de voir sur quels thèmes un plus large rassemblement au delà d'un camp peut se faire.»

«Rien n'est plus nécessaire dans la vie politique française que de faire bouger les lignes«, a répondu François Bayrou. «De ce débat, il ne sortira pas de ralliement», a-t-il confirmé. Mais «ma conviction profonde est qu'il y a des sujets sur lesquels bloc contre bloc nous n'y arriverons pas : les banlieues, par exemple.»


Première partie du débat : les institutions, la vie politique


Ségolène Royal :
«Pas de cumul de mandats, suppression de l'article 49.3, un Parlement qui contrôle l'exécutif. Je veux une démocratie sociale totalement renouvelée, avec une force syndicale, une nouvelle étape de la régionalisation. Une dose de proportionnelle pour garantir le pluralisme. Le Président de la Commission des finances sera membre de l'opposition, le Président ne sera plus membre du conseil supérieur de la magistrature pour garantir l'indépendance de la justice»

François Bayrou :
«Construire le pluralisme. Interdire de voter au Parlement si on n’est pas là. Chaque grand courant du pays doit avoir une représentation à la proportionnelle. Quelqu'un au sommet tout seul ne peut pas se rendre compte de la diversité d'un pays.» François Bayrou assure qu'il «n'a pas vu de mesures anti-concentration dans le pacte présidentiel».

Les indemnités des députés (cinq ans de chômage)

François Bayrou assure que cette loi a été votée par le PS et l'UMP. Ségolène Royal conteste, le PS se serait abstenu.
«Cela partait d'un bon sentiment, ajoute Ségolène Royal, précisant que les indemnités sont dégressives : certains députés ont quitté leur travail et se sont retrouvés battus. La décision n'est toutefois pas justifiée», selon elle. Sur le régime spécial des retraites, la candidate dit vouloir revenir sur celui des élus également.


Deuxième partie du débat : l'Europe

«Je suis pour soumettre un nouveau texte au référendum», propose François Bayrou qui rejoint sur ce point Ségolène Royal.

Un salaire minimum européen
Ségolène Royal estime le salaire minimum européen, «indispensable» pour la protection sociale, et la lutte contre les délocalisations vers l'Est de l'Europe.

Mais pour Bayrou, «Si vous mettez le salaire minimum au niveau de la France, vous tuez l'ensemble des pays de l'Est européen qui ont un si bas niveau de vie qu'un salaire minimum comme ça les empêcherait de créer de l'emploi, et si vous mettez le salaire minimum au niveau de ces pays de l'Est, c'est la France qui se trouve complètement déséquilibrée.»

La réforme du statut de la Banque centrale européenne
Prônée par Ségolène Royal qui «souhaite par exemple la réforme du statut de la banque centrale européenne, parce que je veux que l'Europe s'occupe aussi de croissance et d'emploi».

«C'est un point d'accord entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy qui, tous les deux, ont pourfendu ensemble la BCE. Je pense qu'ils se trompent tous les deux, dit Bayrou. «L'idée selon laquelle il faudrait un euro plus faible» constituerait «un avantage pour l'aéronautique», mais entraînerait l'inflation et les taux d'intérêt vers le haut, a-t-il dit. Ainsi, «vous affaiblissez l'économie française».


Troisième partie du débat : l'économie

«Je suis en désaccord assez profond avec le programme économique défendu par Ségolène Royal et le PS», dit François Bayrou en introduction. «Croire que c'est en donnant de l'argent à un grand nombre de catégories de Français qu'on va relancer la machine : non. Il faut donner à la France les capacités d'être créative, productive.

François Bayrou enjoint la candidate socialiste de «mettre en place la flexisécurité par les partenaires sociaux et pas par l'Etat. Il ne peut pas faire les choses à la place des gens.»

«Vous êtes un excellent défenseur du pacte présidentiel François Bayrou», ironise Ségolène Royal qui affirme que c'est justement son projet : «Ce n'est pas l'Etat qui va metre en place la sécurité sociale professionnelle, mais les syndicats, les associations, la société civile, les régions...»

35 heures
Ségolène Royal a affirmé samedi vouloir «avancer sur la généralisation des 35 heures» aux petites entreprises, qu'elle a qualifié de «progrès humain considérable». Royal : «La seconde loi sur les 35 heures a été mal faite» parce qu'elle n'a pas fait assez de place aux partenaires sociaux.
La généralisation des 35 heures «est une très mauvaise idée à mes yeux», a estimé Bayrou. En revanche, il s'est déclaré hostile à l'abrogation des 35 heures. «Il y a des entreprises et des familles qui ont trouvé un équilibre dans cette loi. Personne ne détruira cet équilibre (...). Personne n'a proposé l'abrogation.»

Les retraites
Le président de l'UDF souhaitant maintenir la loi Fillon et «aller plus loin encore» «Personne ne reviendra sur la loi Fillon, en dépit des déclarations parce qu'il faudra aller plus loin», a déclaré François Bayrou. «Et il faudra y inclure les régimes spéciaux, parce qu'il y a des inégalités qui sont trop lourdes», a-t-il dit, jugeant nécessaire «une augmentation du temps de travail» en France.

Ségolène Royal a défendu pour sa part une «remise à plat», «sans tabou», de la loi Fillon. «Parce qu'elle a créé une inégalité insupportable au dépend des femmes», a-t-elle dit.
Pour Royal, «l'une des clés du problème, c'est la relance de la croissance«. «Si on remet 2 à 3 millions de travailleurs au travail, on résout le problème du déficit des comptes sociaux», a-t-elle fait valoir.


Quatrième partie : la vie quotidienne

Sur les policiers agressés et la violence :
Ségolène Royal se prononce à nouveau pour une police des quartiers et partage l’idée de Bayrou d’«ouvrir les commissariats 24h sur 24.» Sur ce point, les deux interlocuteurs sont d’accord. «Il y a un antagonisme entre les jeunes et les policiers et cette fracture est dangereuse pour la France», estime le centriste, en faveur d'alternatives à la prison à la première sanction : «réparations, travail d'intérêt général...»

Sur la responsabilité des parents:

«Beaucoup de parents ne tiennent plus leurs enfants... mais je suis sceptique sur ces sanctions», estime Bayrou. Royal, elle, est pour «un service public de médiation familiale». Elle croit beaucoup «aux mini-internats de proximité» et à «une cohérence de l'autorité des adultes». Sur la suspension des allocations familiales, elle n'est pas pour, mais pour leur contrôle, oui. Bayrou est d'accord, «il ne faut pas que de la sanction mais aussi de la prévention».

La carte scolaire :
Bayrou renvoie dos à dos Royal et Sarkozy sur ce point. Pour lui, «c'est une obligation de l'Etat d'offrir la même qualité d'enseignement partout». Royal estime au contraire que «le discours convenu sur l'égalité des chances ne passe plus. Si on donne le choix entre deux établissements, on verra quels sont les établissements qui sont abandonnés et on pourra vraiment les aider». Elle rappelle son projet de «soutien scolaire individualisé gratuit» dès la rentrée.

Immigration :
Sur le regroupement familial : «Quand on a un travail, quand on a un logement, comment peut-on imposer à quelqu'un de vivre sans sa famille?», s'interroge Bayou, sans se prononcer pour autant. Ségolène Royal n’a pas le temps de répondre sur cette question, ayant déjà largement dépassé son temps de parole.

Politique énergétique
«Je ne vois pas comment remplir les objectifs de Kyoto sans garder notre outil de production nucléaire», remarque Bayrou, soulignant qu'il faut tout de même développer les énergies renouvelables. Ségolène Royal partage son point de vue, sans monter au créneau contre le nucléaire comme elle l'avait fait un temps. «Le décret sur l'EPR sera suspendu», précise-t-elle toutefois.

Sur le drapeau et la Marseillaise :
«La marseillaise, c'est dans les programmes scolaires, remarque Bayrou. Sur les drapeaux, en revanche, je n'ai pas le même emballement que Royal. Chacun honore son pays comme il l'entend. La France, ce n'est pas un signe extérieur.» Royal maintient son point de vue : «L'appropriation de l'emblème national ne doit être réservé à un seul parti extrême.»


Conclusion :

«Est-ce que vous seriez prêts à vivre ensemble... au sein d'un grand parti?», demande Mazerolle, faisant rire l'assemblée. «Il s'appelle François mais n'exagérons rien», s'amuse Royal.
Pour être plus sérieuse, «je me réjouis d'avoir eu ce dialogue», conclue la candidate PS. «Nous ferons un bout de chemin ensemble sur certaines questions mais je ne demande pas de ralliement. Il ne s'agit pas de partis ici mais des Français.»
Bayrou ne sait toujours pas ce qu'il va faire le 6 mai. Il va écouter attentivement le débat du 2 mai. Il réinsiste sur la nécessité de dépasser le clivage gauche-droite et d'avoir trois familles politiques. «Je ne veux plus d'une République de bénis-oui-oui ou de bénis-non-non». «Celui qui sera élu aura besoin de faire travailler ensemble des courants politiques différents. Aucun problème du pays ne peut trouver de réponse si on a est pas capable de dépasser ces affrontements droite-gauche. On est co-responsable de la France qui vient.»


Catherine Fournier


20Minutes.fr, éditions du 28/04/2007 - 10h52

vendredi 27 avril 2007

Le débat Bayrou-Royal impossible à cause de Sarkozy

Le fameux débat, initialement prévu d'être réalisé par la presse régionale ce vendredi matin, a été annulé. Le SPQR (Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale), pris de court, n'a pas su quoi répondre au début de la semaine lorsque Ségolène Royal a lancé cette proposition. Finalement le débat a été annulé par le syndicat. Officieusement, des pressions ont été exercées par le clan Sarkozy pour que le président de la SPQR fasse son possible pour bloquer ce débat (menace de renvoi, source interne à l'UDF), ce qu'il nie. (source : Marianne, 20 Minutes)
Un responsable de la presse régionale a toutefois confié, sous couvert d'anonymat, que l'entourage du candidat UMP avait assuré que "sa propre participation" au forum du SPQR serait alors compromise, tout en se refusant à parler de "pressions". (source : nouvelobs.com)

Ensuite, Canal+ a proposé de diffuser le débat samedi matin à 11h. Là aussi, ça a été annulé. La raison officielle : le CSA impose un temps de parole strict entre les candidats. La raison officieuse : Sarkozy a convoqué le CSA pour qu'il fasse le maximum pour bloquer le débat sur la chaîne cryptée.

Enfin, Marianne s'est proposé pour le débat. A l'heure actuelle je ne sais pas où ça en est.

Ca devient grave, on arrive vraiment dans un état où la censure s'installe doucement mais sûrement. Bien que je n'apprécie guère le programme de Royal, je crois que mon vote sera décidé pour dimanche 6 mai. Tout comme vous, si vous voulez éviter d'aggraver davantage la situation, je vous laisse deviner pour qui voter.


Edition : Le débat a finalement eu lieu samedi matin à 11h sur BFM TV et sur RMC. La vidéo est disponible et je vais mettre en ligne un résumé.

jeudi 26 avril 2007

Vidéo de la conférence de presse de François Bayrou

Pour ceux qui n'ont pu la voir, ou qui souhaitent la revoir, voici l'enregistrement de la conférence de presse de mercredi dernier.


Remerciements

Mille merci aux 9248 électrices et électeurs de Courbevoie qui ont soutenu par leur vote le projet de François Bayrou, soit 22.7% des suffrages exprimés.

Mille merci aux 2974 électrices et électeurs de Bois-Colombes qui ont soutenu par leur vote le projet de François Bayrou, soit 22.15% des suffrages exprimés.

Enfin, Mille merci aux 3104 électrices et électeurs de La Garenne-Colombes qui ont soutenu par leur vote le projet de François Bayrou, soit 21.55% des suffrages exprimés, plaçant le leader centriste en deuxième position devant Ségolène Royal !

Salutations particulières aux très nombreux courbevoisiens qui, depuis le début de cette campagne, nous ont témoigné de leurs chaleureux soutiens sur les marchés ainsi que sur le site officiel de l'UDF de la 3ème circonscription des Hauts-de-Seine. Salutations également pour les Bois-Colombiens et les Garennois pour leurs soutiens sur le site web.

François Bayrou est arrivé en 3ème position à 22,30%, avec un écart de seulement 487 voix par rapport à la candidate socialiste.

Nous continuerons à défendre, sans relâche, les valeurs de tolérance et de rassemblement dans lesquelles un grand nombre d'entre vous se sont reconnus et continueront à se reconnaître.

A tous, merci.

Réunion publique à Courbevoie jeudi 26 avril à 20h

Le jeudi 26 avril, à partir de 20h au restaurant La Licorne, la section UDF de Courbevoie tiendra une réunion publique sur la position qu'aura prise François Bayrou le mercredi 25. Evidemment, les sections de Bois-Colombes et de La Garenne-Colombes sont cordialement invitées.

Marie-Christine ROQUE, déléguée de campagne et responsable du canton nord de Courbevoie répondra à vos questions.

Pour plus de renseignement, vous pouvez nous contacter au 06.12.17.67.62.

Adresse : 121 rue Armand Silvestre, 92400 Courbevoie.


mardi 24 avril 2007

Le discours de François Bayrou de dimanche dernier

Voici le discours de François Bayrou du dimanche 22 avril dernier, après la diffusion des résultats.

Le Monde s'intéresse aux électeurs de François Bayrou pour le 2ème tour

C'est ainsi qu'est rédigé l'article disponible sur ce lien : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-900180,0.html

Personnellement, quand j'y suis allé hier soir, il y avait déjà plusieurs articles publiés. Je me demandais s'ils allaient continuer si j'envoyais ce que je pensais. J'ai alors écris ce qui me venait en tête.

Comme j'ai du mal à croire qu'ils vont le publier, je vais vous dire ici l'email que je leur ai envoyé.



J'attend d'en savoir davantage avant de me décider à aller voter au 2ème tour, ou non.

Aussi bien Ségolène Royal que Nicolas Sarkozy incarnent la continuité dans la mauvaise gestion de notre pays. Nous avons un candidat sortant du gouvernement, fort en tapage médiatique et en communication qui vend des chiffres faussés du Ministère de l'Intérieur. Il se montrait comme grand rassembleur, mais depuis 2002 nous avons vu qu'il ne fait que diviser les gens et utiliser des symboles populaires pour s'attirer des sympathisants crédules.
Il faisait croire aux citoyens Français qu'il a changé alors qu'il est resté tout aussi pareil. Ses relations avec le monde financier, ses influences néfastes pour la démocratie médiatique font qu'il est un véritable danger du droit le plus élémentaire qui est la liberté d'expression. Alain Genestar en a fait les frais. Elkabach contribue à placer les pions de Nicolas Sarkozy. Même vous, journal Le Monde, vous avez joué le jeu en ne publiant pas les résultats de votre vote en interne. Sans parler de votre dirigeant, M. Colombani, qui a publiquement prit position jeudi dernier alors qu'il avait annoncé que votre quotidien ne le fera pas. Je ne veux pas d'une France où les journalistes ne pourront plus s'exprimer librement.
Il ne fait que poursuivre le système Chirac, mais avec une poigne de fer. Il a effectivement repris des idées centristes pour mieux nous séduire maintenant. Il continue à faire vivre le système corrompu et vicieux qui est de placer ses proches aux meilleurs endroits, et de verrouiller le système. Ceux qui refusent de le suivre reçoivent des menaces, quelques que soit leur nature. La véritable raison des ralliements des quelques élus UDF des Hauts-de-Seine n'a jamais été médiatiquement annoncée, et pour cause. L'affaire de la publication des noms des maires pour les 500 signatures est le meilleur exemple de verrouillage. Je ne veux pas d'une France où plus personne ne sera libre d'agir autrement que parce qui a été décidé par une élite minoritaire.
Il fricote avec l'extrême droite pour mieux se rabattre sur les centristes. Son équipe a été arrogante durant toute la durée de cette campagne. Ils ont été insultants, odieux, méprisants, hautains et irrespectueux au possible avec les adversaires. Effectivement, Nicolas Sarkozy a voulu prendre de la hauteur, mais il a laissé ses lieutenants faire ce travail. Ceux qui ont le malheur de se montrer critiques envers lui se retrouvent virés. En attestent Azouz Begag ou Nadine Morano, qui a bizarrement disparue de la campagne. Je ne veux pas d'un président autoritaire et irrespectueux envers ses semblables.
Les raisons sont encore nombreuses, on peut parler de son projet qui est peu rassurant pour l'avenir de la France, de ses innombrables propositions, de ses prises de positions illogiques ou partisannes...

Ensuite, je n'ai jamais compris le succès de Ségolène Royal. Bien qu'elle soit une femme, elle a toujours privilégié la presse "people" pour faire des coups médiatiques. Et c'est en ça que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont un point commun : ils utilisent tous les deux les médias comme ils peuvent. Ses débats participatifs, que le PS a voulu vendre comme novateur, existe depuis des années à l'UDF et pourtant il n'y a jamais eu le même tapage médiatique. Des dizaines de réunions ont été organisée par le PS, des milliers de messages illisibles sur le site de Mme Royal ont été générée pour qu'elle puisse "nous écouter" avant de prendre des positions. D'un point de vue démagogique c'est une bonne chose. Mais d'un point de vue moral et éthique politique ça ne vaut rien.
Le PS a donné l'investiture à une candidate dont son seul programme a été d'écouter les Français jusqu'à Février, pour ensuite tirer une centaine de proposition que personne ne se rappelle avoir énoncé. Eric Besson affirme que rien n'a été fait, et que ces propositions ont été réalisées de manière traditionnelle. Qu'on le croie ou non, je ne peux pas concevoir qu'à partir de milliers de propositions ils n'en ont retenu que 100. Je ne veux pas d'une France où le gouvernement fait un tapage médiatique pour nous faire vendre une sauce avariée sous de meilleurs angles.
Ensuite Mme Royal nous a fait croire qu'elle incarnait, elle aussi, le renouveau politique. Or Jack Lang puis les autres habitués du parti l'ont rejoint, ce qui ne signifie guère un renouveau pour moi. Surtout en apprenant que M. Lang préparait la publication d'un livre accusateur contre la candidate du PS avant de rejoindre son équipe. Je ne veux pas non plus d'une poursuite du système de copinage.
Enfin, pour son programme, je n'ai vu qu'une suite de mesures non détaillées, énonçant des objectifs intéressant, mais sans préciser comment y arriver. Et d'autres mesures démagogique, comme le SMIC à 1500 euros brut à la fin de la législature 2007, alors qu'avec l'inflation et l'augmentation annuelle habituelle on y arrivait sans problème. Ca révèle des habitudes de fonctionnement qui ne peuvent pas être tolérées dans l'état actuel des choses.
Là aussi je peux m'étendre encore longtemps sur ce qui n'allait pas.

Maintenant, aussi bien l'UMP que le PS sont lancés dans une campagne de séduction de l'électorat centriste. Ceux qui nous crachaient dessus il y a 2 jours se mettent à nous glorifier. Ceux qui nous menaçaient de faire le jeu de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal ont, une fois de plus, retourné leur veste pour s'attirer nos voix.
Je ne peux que constater une lutte de conflits d'intérêts personnels. Où est l'intérêt général ? Celui des Français ? Celui de la France ?

J'ai voté François Bayrou car depuis 2002 il a fait preuve de droiture, de sincérité et de bon sens dans les propositions pour relever la France. La gouvernance de notre pays par un camp politique ne peut plus poursuivre, c'est faire preuve de sectarisme et d'entêtement idiot et dangereux pour notre pays. Depuis 1981 notre pays n'a pas arrêté de décliner sur la scène internationale. Il faut être fou pour croire que nous sommes encore la 5ème puissance mondiale. Partout, nous ne représentons qu'un petit pays composé essentiellement par des gens conservateurs, les mêmes gens conservateurs que nous accusons dans les autres pays. Nous n'avons plus de modestie ni d'humilité, nous n'avons que de l'arrogance. Cette même arrogance qui est reprise par Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

Je ne me referme pas, j'attends de voir ce qu'ils vont nous proposer. Mais il est clair qu'actuellement je ne leur donnerai pas ma voix. Dans notre système actuel, les abstentionnistes ont plus de pouvoir que les bulletins blanc. Il y a de grandes chances que je fasse parti des abstentionnistes.

Christophe

lundi 23 avril 2007

Incompréhension

J'ai beau cherché, je n'arrive pas à comprendre pourquoi Sarkozy et Royal ont obtenu un tel score.

Je n'arrive pas à comprendre le score de Sarkozy :

  1. parce qu'il manipule et fait manipuler les médias de ses amis Lagardère, Dassault et Bouygues,
  2. parce qu'il fait renvoyer les journalistes qui dérangent et qu'ils ont peur de ça,
  3. parce qu'il propose des choses irréalisables, souvent en contradiction un jour sur l'autre,
  4. parce qu'il drague les électeurs d'extrême droite au détriment de la morale et de l'éthique,
  5. parce qu'il impose les décisions au sein de son parti, tel un Petit Empereur, et qu'il n'y a aucune raison qu'il se mette à changer d'avis au niveau national
  6. parce qu'il insulte, menace, agresse les personnes qui lui tiennent tête,
  7. parce qu'il n'hésite pas à déployer tous les moyens policiers lors de ses déplacements, même des moyens excessifs,
  8. parce qu'il utilise les forces de police pour retarder, stopper ou empêcher des gens susceptibles de le déranger de le voir,
  9. parce qu'un jour il dit un truc et le lendemain son contraire. La seule différence c'est son public,
  10. parce qu'au niveau européen il propose des idées dérangeantes, contradictoires à l'avancée Européenne,
  11. parce qu'avec lui tous les postes seront pour ses fidèles et autres soumis à son allégeance,
  12. parce qu'il fait passer des lois en douce pour éviter que ça fasse du bruit, et qu'il a promit à Chirac de faire passer une loi permettant de le blanchir,
  13. et la liste est loin d'être terminée !

Je n'arrive pas à comprendre le score de Royal :
  1. parce qu'elle utilise les médias pour faire passer des valeurs obsolètes en France,
  2. parce qu'un jour elle fait appel à l'appareil du PS et que le lendemain elle s'en débarrasse, pour mieux y faire appel ensuite,
  3. parce qu'elle intègre les éléphants du PS dans son équipe au moment où ils allaient tirer un boulet sur elle,
  4. parce que ces éléphants veulent tous avoir leur part du gâteau, et seront prêt à tout pour l'obtenir,
  5. parce qu'elle propose énormément de choses sans aucune garantie de les tenir et sans aucune réflexion derrière,
  6. parce qu'elle est prête à lancer des polémiques en prenant des positions débiles,
  7. parce qu'elle est experte pour parler pour ne rien dire, en faisant perdre du temps aux gens qui l'écoutent,
  8. parce que ses débats participatifs n'étaient que poudre aux yeux du grand public et des militants,
  9. parce qu'elle reprend des idées de Sarkozy mais avec un autre vocabulaire, plus "social" donc plus "démagogique",
  10. parce qu'elle n'a aucune notion en économie alors que l'économie de la France va mal,
  11. parce qu'elle va défendre une Europe ultra-sociale, toujours au détriment de l'économie, alors que le TCE était déjà suffisamment social vu qu'il reprenait tous les anciens textes,
  12. et on peut continuer !

Bref. Les points communs entre Royal et Sarkozy sont qu'ils pensent à eux, qu'ils utilisent les médias et qu'ils sont autoritaires. Je crois que la seule différence c'est que l'un censure les médias contrairement à l'autre. Mouais.

En tout cas si vous avez des explications je suis preneur car là, je n'y arrive pas.

Les résultats du Ministère de l'Intérieur pour les Hauts-de-Seine

Voici les résultats tels qu'on peut les trouver sur le site du Ministère de l'Intérieur :


Nombre % Inscrits
Inscrits 904 671 100,00
Abstentions 118 260 13,07
Votants 786 411 86,93


Nombre % Votants
Blancs ou nuls 8 002 1,02
Exprimés 778 409 98,98


Voix % Exprimés
M. Olivier BESANCENOT 19 624 2,52
Mme Marie-George BUFFET 13 491 1,73
M. Gérard SCHIVARDI 1 371 0,18
M. François BAYROU 165 830 21,30
M. José BOVÉ 6 555 0,84
Mme Dominique VOYNET 11 299 1,45
M. Philippe de VILLIERS 9 863 1,27
Mme Ségolène ROYAL 202 180 25,97
M. Frédéric NIHOUS 1 925 0,25
M. Jean-Marie LE PEN 43 023 5,53
Mme Arlette LAGUILLER 5 402 0,69
M. Nicolas SARKOZY 297 846 38,26


On retrouve la tendance au niveau national : Sarkozy avec 38,26%, Royal avec 25,97% et Bayrou au dessus de la barre des 20% puiqu'il a 21,30%.

dimanche 22 avril 2007

Amère élection

Voilà, le résultat est arrivé : Sarkozy à 30,57%, Royal à 25,69%, Bayrou à 18,58% et Le Pen à (seulement) 10,67% (Le Monde, mise à jour du 23 avril 06h51).

Jusqu'à maintenant je ne pensais pas que les résultats auraient suivi les sondages qu'on nous martelait en tête, chaque jour de cette "campagne".

J'ai trouvé cette "campagne" ridicule. Elle a été le théâtre d'un défilé d'images, de déclarations sans queue ni tête, de martellement de crâne, de tentatives de manipulations. Il n'y a eu aucun débat, aucune confrontation directe entre les candidats. Les médias diffusaient principalement les attaques des uns contre les autres. Se jetaient sur les bourdes de Royal en épargnant Sarkozy.

Jamais je n'ai eu autant l'impression que la démocratie est perdue.

Ce matin encore, j'essaye de comprendre les scores. Comprendre pourquoi un fou mégalomane à réussi à avoir plus de 30% des voix. Comprendre pourquoi une nunuche médiatisée maniant à la perfection le parler français pour ne rien dire a réussi à avoir plus de 25% des voix.
Je ne comprends pas. Je ne comprends pas le choix des français.

En regardant iTélé, ils ont donné la raison principale qui a portée au choix de chacun des 4 premiers candidats :

  • pour Sarkozy, c'est l'immigration (laissez-moi rire, c'est son ministère qui a régularisé le plus d'étrangers),
  • pour Royal, c'est la défense du service public,
  • pour Bayrou, c'est la dette,
  • et enfin pour Le Pen, vous m'excuserez mais je ne me rappelle plus la raison. Soyez sûr que je vous la préciserai si je la retrouve.
Le seul point que j'estime bien dans ces résultats, c'est l'abstentionnisme qui a chuté pour atteindre le taux de 15,53%. Du jamais vu !

Les appareils vont maintenant aujourd'hui se mettre en place pour la préparation du 2nd tour. Aussi bien Sarkozy que Royal auront tout à y gagner en présentant une ouverture d'esprit envers les électeurs de François Bayrou, ils ne pourront jamais se passer de 18% d'électorat.
En ce qui me concerne, j'écouterai d'abord leurs propositions. Peut-être que je pourrai voter pour l'un, comme pour l'autre. Mais je n'y crois pas. L'appareil derrière eux est tellement lourd qu'ils n'ont pas suffisamment de capacité. François Bayrou les verra jusqu'à mercredi, où il donnera ses consignes de votes. S'il en donne.
Une chose est sûre, pour moi aussi bien Sarkozy que Royal continueront à massacrer la France comme l'un a su le faire, et l'autre avec son parti de poids-lourds qui l'a déjà fait auparavant. Je n'ai absolument aucune raison - pour l'instant - à voter pour eux.
On verra s'ils feront des efforts, et s'ils seront valables.

samedi 21 avril 2007

Opération "Pas de résultats avant 20h"

Le blogueur connu, Versac, réagit dans son blog à l'annonce de Morandini et de quelques autres journalistes à vouloir publier les résultats partiels du 1er tour avant 20h, à l'instar de ce qui se fait en Belgique par exemple.

Je ne cautionne pas cette publication. Pourquoi ? Parce que :

  1. De nombreux bureaux de votes ferment à 20h,
  2. Des gens peuvent se retrouver influencés par ces résultats et vouloir voter en considération (ceux qui votent pour le gagnant, ceux qui votent contre le gagnant...),
  3. La loi l'interdit, et condamne à 75 000 € d'amende.
Pour les petits malins qui veulent faire héberger leur serveur (blog/site perso/ce qu'on veut) à l'étranger, c'est comme Johnny qui part en Suisse pour éviter d'être subit aux contraintes de la France, j'appelle ça de la fraude. Sans parler des influences néfastes sur le vote.

Je fais donc suite à l'appel de Versac aux blogueurs en tenant ces engagements pour la journée de demain :
  • je respecte la loi, qui prévoit qu"aucun résultat d'élection, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public par la voie de la presse ou par tout moyen de communication au public par voie électronique, en métropole, avant la fermeture du dernier bureau de vote sur le territoire métropolitain" et n'est pas faite pour rien ;
  • je m'engage donc à ne pas relayer de résultats partiels avant 20h le jour de l'élection ;
  • je demande aux commentateurs de mon blog de ne pas diffuser ces informations et effectuerai la modération nécessaire des commentaires, dans la mesure du possible ;
  • je n'encouragerai de toute façon en aucun cas la diffusion d'informations susceptibles de perturber le scrutin.

Je soumets donc à partir de maintenant les commentaires à modération. J'enlèverai cette restriction une fois les résultats donnés. Je vous remercie de votre compréhension car je n'aime pas modérer les commentaires (c'est ce qu'il y a de plus frustrant je trouve dans les blogs) mais je n'ai guère le choix si je veux éviter tout problème avec la loi lorsque je ne suis pas derrière mon ordinateur (je suis responsable de ce que vous écrivez).

Pour ceux qui ne l'ont pas lu, voici l'article de Marianne sur Sarkozy !

Tout simplement consternant, vous verrez par vous-même. En ce qui me concerne il est hors de question de laisser la gestion du pays à cet homme.

Quelques photos de Bercy

Un truc que j'ai constaté. Quand il s'agit de Sarkozy ou de Royal, les journalistes n'hésitent pas à surgonfler le nombre de spectateurs. Par contre dès qu'il s'agit de Bayrou on sous-estime. Les médias parlent de 17 000 personnes, mais en fait c'est exactement le nombre de places assises.
Ce qu'ils oublient, c'est que toute la fosse de Bercy était pleine, ce qui peut nous permettre de dire que nous étions plus de 20 000 !

Voici quelques photos pour vous faire une idée ;)









Un remerciement spécial à Odile pour m'avoir envoyé ses photos.

L'intégrale du discours de François Bayrou à Bercy

Pour votre plus grand plaisir !


Affligeant !

Sur le blog de Jérôme Charré, j'ai trouvé cet article qui révèle un comportement tout simplement pitoyable de la part du PS. Je vous laisse le lire.

Je viens d'apprendre via FrédéricLN et Koz, une pratique qui me sidère au plus haut point. Après les très discutables 72h de Sarkozy, les soi-disants "Amis de Ségolène" lance leur botte secrète, relayée par le Secrétariat aux Nouvelles technologies du PS.

Il s'agit ni plus ni moins de forcer les électeurs indécis de voter pour leur candidate en leur intimidant sur leurs portables, dans leurs boîtes mails, chez eux et jusqu'au bureau de vote. C'est proprement scandaleux et intolérable d'un mouvement prétendu démocratique !

Ainsi, on peut lire le texte suivant: " Comme le temps presse, vous allez sans doute être contraint de lui proposer la botte : la visite à domicile le jour du scrutin et l’accompagnement jusqu’au bureau de vote. Sensible, voire impressionné par votre sens de l’engagement (vous êtes prêt à vous déplacer pour une voix supplémentaire), ému par votre présence dans le bureau de vote (…), il votera selon votre prescription."

"Vous ne pouvez hélas vous rendre dans l’isoloir pour effectuer l’indispensable vérification et vous allez sans doute lui demander les bulletins restant par précaution.", peut-on lire dans la parenthèse.

Nous ne sommes plus dans l'action de convaincre, mais dans l'intimidation et dans le menace. De plus, ces "Amis" prennent les électeurs indécis pour des idiots.

Pour vérifier, je vous laisse regarder la page en question et celle en cache sur Google.

Je vous invite vivement à relayer ce message sur vos blogs et auprès de vos amis pour dénoncer des méthodes anti-démocratiques.

Clips de campagne de François Bayrou

Voici les clips de campagne de François Bayrou. Il y a deux versions : une courte et une longue. Bon visionnage !

vendredi 20 avril 2007

80 000 nouveaux exemplaires du numéro de Marianne consacré au « vrai Sarkozy »

Marianne a répondu à la demande de nombreux lecteurs qui ne parvenaient pas à se procurer le numéro « Le vrai Sarkozy » : dès vendredi matin, 80 000 nouveaux exemplaires seront disponibles en kiosque.


Les deux premiers tirages (360 000 exemplaires) étant épuisés, Marianne a décidé de réimprimer 80 000 exemplaires du numéro 521 « Le vrai Sarkozy », mis en place à partir de ce vendredi matin.

La mise en place totale s'élève donc à 440 000 exemplaires (sans doute la plus forte mise en place qu'ait jamais effectué un news magazine), pour un tirage de 580 000 exemplaires et une diffusion totale d'environ 500 000 exemplaires.

Notons qu'il risque d'y avoir la publication d'un numéro spécial samedi prochain, au lieu de mardi comme annoncé dans l'édito.

jeudi 19 avril 2007

Et les médias ? Relayent-ils l'information ce soir ?

En rentrant du meeting, j'ai fais jouer la zappette. Il était 0h50.

France 2 : trop tôt pour avoir les informations de la nuit.
iTélé : rien sur le meeting. Mais bizarrement ils ont parlé de Bové et De Villiers.
BFM TV : rien non plus.

Je laisse sur iTélé, en me demandant si je n'avais pas loupé le reportage ou s'il fallait qu'ils fassent le montage. A 1h10 toujours rien.
Je change pour BFM. A 1h15, pas mieux.

Je zappe alors sur France 2 pour les infos qui ont commencé à 1h15. Surprise, ils en on parlé ! Durant 10 secondes. Ou 15. Pour faire un résumé de l'activité politique de la journée. Ils ont parlé des autres candidats, dont Sarkozy qui m'a particulièrement énervé. Citation : "M. Bayrou dit si Ségo est au deuxième tour, je serai le candidat de la droite... Et si Sarko est au deuxième tour, je serai le candidat de la gauche. Alors bonjours les dégâts! Heureusement qu'il a des convictions, parce que s'il n'en avait pas, qu'est ce que ça serait !" Ma réaction a été directe : "Mais qu'est-ce qu'il raconte comme conneries celui-là" ! Nous sommes trop correct à l'UDF face à un type qui braille des conneries infondées. Ou alors trop respectueux des candidats. Jamais François Bayrou n'a dit une telle stupidité. J'en connais un qui ferait mieux de lire le numéro actuel de Marianne pour se calmer.

D'ailleurs je ferai bien un article sur ce numéro exceptionnel. Enfin je dis ça, je dis rien hein, les gens sont libres pour voter qui ils veulent. Même si c'est un type nerveux et injurieux.

A Bercy, François Bayrou rassemble large

Parce que je n'ai pas la force de vous raconter en détail ce fabuleux meeting, je vais reprendre un article de Marianne merveilleusement bien fait.
Pour information la salle de Bercy était pleine, la fosse était presque entièrement remplie. On peut facilement estimer à plus de 20000 personnes présentes (17000 places assises, plus de 100 jeunes sur l'estrade et une fosse presque pleine). Je reviendrai plus tard sur l'organisation à laquelle j'ai participé.



Devant plus de 15 000 militants et sympathisants, le candidat centriste s'est posé en rassembleur contre le « sectarisme » de l'UMP et du PS.

« Merci Bercy », s'est exclamé François Bayrou devant plus de 15 000 militants et sympathisant venus l'applaudir, mercredi 18 avril, pour son dernier grand meeting de campagne à Paris. Comme au Zénith, le candidat de l'UDF a d'abord traversé la salle avant de rejoindre la scène. Dans la salle, des drapeaux rappelant la diversité du public venu l'acclamer : militants de région parisienne, mais aussi du Nord, de Seine-et-Marne ou d'Eure-et-Loire, sympathisants sikh, portugais ou kabyles arborant leurs couleurs. Aux premiers rangs siégeaient les nouvelles stars du parti, que le candidat centriste n'a pas manqué de saluer : sa directrice de campagne Marielle de Sarnez, les ralliés de l'UMP Azouz Begag et François Goulard, l'écologiste Corinne Lepage, et Jean Peyrelevade, ancien directeur adjoint au cabinet de Pierre Mauroy. Pendant deux heures, s'exprimant quasiment sans notes, parfois avec un certain lyrisme, le candidat a décliné son programme et a réaffirmé l'originalité de sa position centriste, fustigeant le « sectarisme » de l'UMP et du PS.

Plutôt Jospin que Royal
Sans citer une seule fois le nom de Ségolène Royal, il s'en est pris violemment à Nicolas Sarkozy et à Lionel Jospin – hués tous deux par les militants -, symboles, selon lui, de « ces deux partis » qui ont « tout le pouvoir depuis 25 ans ». « Il n'y a qu'une chose à faire : leur enlever le pouvoir », a martelé François Bayrou. Il a souhaité se poser en candidat du « changement » et en rassembleur du « peuple français » : « nous n'avons pas besoin de multiplier les drapeaux tricolores, nous n'avons pas besoin de ministère de l'Identité nationale pour dire que c'est cette France là que nous aimons », a-t-il lancé.

Plutôt Aragon que Jaurès
Le candidat a ensuite repris point par point son programme sur les volets économique, social et international. Il a réitéré son soutien aux petites entreprises à travers son small business act, et a affirmé vouloir faire de l'éducation une priorité. « Il faut que la France ait les jeunes les mieux formés de la planète », a-t-il dit. Il a rappelé son engagement européen et a salué la position de Jacques Chirac contre l'engagement de la France en Irak. S'il n'a rien révélé d'inédit au plan programmatique, François Bayrou s'est montré plus déterminé que jamais à incarner le candidat de la « résistance » dans une France « en danger », allant jusqu'à réciter un poème d'Aragon , « La rose et le réséda », en hommage aux résistants fusillés pendant la Seconde guerre mondiale. « Dans la résistance, on ne refuse pas les mains qui se tendent », a-t-il dit. Certaines mains, pourtant, se dérobent parfois à la poignée : ce même soir, Valérie Giscard d'Estaing annonçait son soutien à Nicolas Sarkozy.

Mercredi 18 Avril 2007
Anna Borrel

mercredi 18 avril 2007

Réunion publique à Clamart

Denis Badré
Sénateur des Hauts de Seine
Maire de Ville d'Avray
Bernard Lehideux
Député Européen
Conseiller Régional
Henri Wolf
Président délégué
de l'UDF 92
Antoine Dupin
Conseiller Régional
Adjoint au Maire de Meudon
Christian Delom
Président de l'UDF de Clarmart
Conseiller Municipal

ont le plaisir de vous convier à une soirée débat :

Le projet de
François Bayrou
avec Corinne Lepage
Ancien Ministre - Présidente de Cap 21

Vendredi 20 avril à 20h30
Théatre Jean Arp - 22 rue Paul Vaillant Couturier - 92140 Clamart

BUS 162 - 189 - 190 - 191 arrêt Clamart Marché - Parking

mardi 17 avril 2007

Juste une hypothèse... posons-nous la question d'un Bayrou-Le Pen

On commence à parler de-ci, de-là, d'un second tour Bayrou-Le Pen.

Pourquoi ?

  1. Ils incarnent tous les deux la lutte anti-système,
  2. Ils incarnent également une alternative à l'UMP et au PS, et donc récupèrent des voix,
  3. Autant on peut avoir une idée de l'électorat UDF, autant on garde une énorme inconnu sur le potentiel de voix pour le leader FN.
De plus, concernant le FN :
  1. On ressent de plus en plus de nouvelles voix pour Le Pen, résultat d'un dégât causé par le gouvernement UMP en place depuis 2002 concernant l'insécurité,
  2. Il a modernisé son discours (lui-même propose d'aider les pays africains pour qu'ils conservent leur population),
  3. Sa fille adoucit considérablement les angles (au point même d'être parfois en confrontation avec le père),
  4. Il y a des polémiques sur les enquêtes des RG dans les banlieues révélant que la menace FN existe réellement,
  5. Les sondages sont incapables de révéler la tendance de leurs sondés.
J'en viens à me demander qu'est-ce qu'il en reste de l'électrochoc de 2002 et quelle sera la proportion des gens à faire le vote sanction Le Pen.

Beaucoup pensent que Sarkozy fait peur. A tort ou à raison (à raison surtout quand on connait le personnage). Il ne rassemble que par l'imposition à l'UMP.
Royal n'arrive pas à rassembler ni à convaincre dans son camp.

Bien que les sondages persistent à mettre les candidats UMP et PS en tête du 1er tour, des sondages effectués sur Internet révèlent une autre tendance qui est un duel Bayrou-Sarkozy (ce qui serait la confrontation idéale). Mais si Sarkozy se faisait battre par Le Pen dimanche prochain ?
On aurait là une véritable désapprobation des partis PS et UMP ainsi que de leur façon de gérer les choses. Je pense qu'on assisterait à une implosion totale : le PS entre le camp libéral et le camp anti-européen, l'UMP entre le camp sarkozyste et le camp gaulliste. Irait-on jusqu'à parler de la fin de la Vème République ?
Toujours dans cette hypothèse, François Bayrou sera assuré de gagner. Son projet de refonder la République sera alors énorme.

Un mot quand même sur les appels des socialistes à faire alliance avec Bayrou au premier tour

J'ai constaté que ça en a froissé plus d'un parmi les électeurs UDF (outre les socialistes qui se chamaillent entre eux) car les gens vont croire à une alliance Bayrou - Royal. Non, il n'en est pas question ! Ce sont des initiatives de Rocard et Kouchner qui ne révèlent aucun marché avec le leader UDF.

François Bayrou continuera à rassembler, mais de tous les camps je rappelle. C'est donc normal qu'il y ait des socialistes comme il y a des UMP.

Rassurez-vous, il n'y aura pas d'alliance avec Ségolène Royal pour le premier tour.

jeudi 12 avril 2007

François Bayrou à Bercy !

François Bayrou tiendra une réunion publique au Palais omnisports de Paris Bercy (POPB) le mercredi 18 avril à 19 heures !
N'hésitez pas à venir nombreux !

mercredi 11 avril 2007

Duel Bayrou / Sarkozy en 1999

Pour comprendre le positionnement de François Bayrou dans le paysage politique français.
Nous sommes en 1999, pendant la campagne des européennes. François Bayrou a refusé, suite à son expérience gouvernementale, de faire liste commune avec le RPR de l'époque, représenté par Nicolas Sarkozy.
Duel sous les yeux écarquillés de François Hollande, Robert Hue, Arlette Chabot et Alain Duhamel...



Au passage, une dépèche de l'AFP :

Nicolas Sarkozy préférerait, dans un second tour présidentiel, se retrouver face à la socialiste Ségolène Royal plutôt qu'à l'UDF François Bayrou, selon plusieurs proches du candidat UMP.

D'accord sur ce constat, l'équipe rapprochée de M. Sarkozy diverge sur les raisons de cette préférence. Certains plaident pour une clarté du débat gauche droite, mais d'autres l'avouent: battre le candidat UDF leur paraît "plus compliqué".

mercredi 4 avril 2007

Parution du programme d'action de François Bayrou

Le candidat UDF a présenté hier matin son "programme d'action" à la presse. Fascicule d'une 20aine de pages, il a été imprimé à 10 millions d'exemplaires et sera distribué par les militants UDF. Il rentre en complément des propositions que l'on peut lire sur son site, www.bayrou.fr.

Les internautes ne sont pas délaissés puisqu'il est possible de télécharger le livret sur internet en cliquant ici.

lundi 2 avril 2007

Revue de presse : François Bayrou tente de reprendre la main en éclipsant l'Ena

Sur le site de l'Express :

François Bayrou a tenté de reprendre la main dans la campagne électorale en prônant, au coeur de sa tournée antillaise, le remplacement de l'Ecole nationale d'administration (Ena) par une grande école des services publics.

"J'ai décidé de proposer une réforme en profondeur de l'Etat qui commencera par la suppression de l'Ena et son remplacement par une école de haut niveau, une Ecole des services publics", a déclaré le candidat de l'UDF à la présidentielle à la presse en Martinique, au troisième et dernier jour d'une tournée qui l'a également conduit en Guyane et en Guadeloupe.

"Symboliquement, j'ai pris le sommet pour faire sauter le bouchon de champagne", a-t-il expliqué plus tard lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Pointe-à-Pitre.

A trois semaines du premier tour, au coeur d'une campagne plus "dure" qu'il ne l'avait imaginé, le député centriste a tenté de donner un nouveau souffle à sa campagne en s'attaquant à l'un des symboles de l'élite française.

"Je veux que les responsables futurs des services publics de la France sachent comprendre les citoyens, les entendre et leur apporter des réponses", a dit l'élu béarnais, qui n'est pas passé par l'Ena, pas plus que le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, mais où la socialiste Ségolène Royal a étudié.

Cette idée ne figurait pas jusqu'ici dans son programme, mais elle sera dans sa profession de foi, a-t-il précisé.

Prenant exemple sur l'Allemagne, "un pays où on peut commencer ouvrier et finir PDG", le pourfendeur du clivage droite-gauche a plaidé pour une société où "on peut entrer par le bas et ressortir par le haut".

PROGRAMME D'ACTION

Le remplacement de l'Ena serait l'un des volets de la réforme de l'Etat que François Bayrou souhaite conduire s'il accède à l'Elysée, et dont il détaillera le contenu lors d'une conférence de presse mardi à Paris.

Il devrait aussi présenter à cette occasion son "programme d'action", document de 20 pages qui sera diffusé à 10 millions d'exemplaires par 4.500 "relais" du parti centriste dans tout le pays d'ici au 22 avril.

C'est à Cayenne que François Bayrou a annoncé que son clip de campagne serait signé par Pascal Thomas, le réalisateur de "La Dilettante", et que sa photographie officielle était l'oeuvre de Jean-Marie Perrier.

Face aux attaques dont il s'estime victime de la part du Parti socialiste, de l'UMP et d'une partie de la presse "de la pensée unique", François Bayrou a dit son souhait d'aller jusqu'au bout de ses convictions.

"La campagne est dure, plus dure que je ne l'aurais jamais imaginé", a-t-il déclaré à Fort-de-France.

"Il y a contre moi une collusion de forces politiques et autres qui est extrêmement rude, c'est le moment de prendre des décisions et des orientations. J'ai décidé de ne rien céder, j'ai décidé d'aller au contraire au bout de ce que je crois de la situation de la France", a ajouté le candidat centriste.

C'est à 7.000 kilomètres de Paris que l'élu centriste a appris le ralliement à Nicolas Sarkozy du seul ministre UDF du gouvernement, Gilles de Robien. "Je trouve que c'est très bien", a dit François Bayrou, car "ça clarifie les choses".

L'élu centriste a reçu entre-temps le soutien du président du Mouvement écologiste indépendant, Antoine Waechter, qui avait obtenu 3,88% des voix lors de la présidentielle de 1988.

Le député centriste n'a annoncé aucune proposition nouvelle pour l'Outre-Mer, si ce n'est la constitution d'un groupe de réflexion sur les autochtones de Guyane, qu'il a rencontrés samedi à Cayenne.

dimanche 1 avril 2007

François Bayrou à Bercy


François Bayrou tiendra une réunion publique au Palais omnisports de Paris Bercy (POPB) le mercredi 18 avril à 19 heures !

N'hésitez pas à venir nombreux !