lundi 26 février 2007

Résumé des questions/réponses de François Bayrou sur TF1

François Bayrou est passé ce soir sur TF1 dans l'émission de Patrick Poivre d'Arvor, "J'ai une question à vous poser". Si vous n'avez pas pu regarder l'émission ou si vous désirez relire ce qui a été dit, voici le résumé des questions qui ont été posées:


1- Adepte de la petite gifle préventive ou grosse fessée ?

François Bayrou n'utilise ce moyen qu'en cas de dernier recours. Mais pour éviter les abus, de la prévention doit être faite.

François Bayrou est pour la prévention

2- Quelles sont les priorités de l'éducation ?

Priorité absolue : garantir à tous les enfants de savoir lire et écrire avant l'entrée en sixième.

3- Que faire pour que les jeunes de banlieue puissent trouver un emploi ? La discrimination positive ?

François Bayrou est contre toutes les discriminations. Idée : rendre anonymes les CV.

Discrimination positive : parité des femmes ? C'est une forme pour obliger la société à bouger.

Il faut sauvegarder le modèle républicain pour la France pour qu'elle donne des chances en entreprise et dans les études.

Etudes : tous les lycées de banlieue se voient attribuer le même nombre de places que les lycées de centre-ville pour les études supérieures, proportionnellement aux élèves qui suivent. Contraire de la discrimination : chacun sa chance.

Entreprise : si un étudiant diplômé reste encore au chômage au bout d'un certain temps, on doit lui proposer un contrat pour faire un premier pas pour l'entreprise (Contrat Emploi Première Chance).

4- Comment réformer un ministère syndiqué ?

Bayrou pense que la présence des syndicats dans l'Education Nationale est une chance.

C'est d'ailleurs grâce aux syndicats qu'il a mis en place les Bac S/ES/L ou encore les stages entreprise en 3ème lorsqu'il était ministre.

Une règle : si on travaille avec les syndicats, il ne faut pas les humilier.

Co-responsabilité : les syndicats sont des responsables de tous les jours car ils sont au contact des élèves.

5- François Bayrou sera-t-il à l'écoute des enseignants ? Qu'en est-il de l'ambivalence ?

Constat : c'est la chasse aux postes à supprimer. L'éducation est la question clé de l'avenir de la France. Le seul moyen d'améliorer le niveau de vie des français est d'améliorer la recherche et la performance des français. Il faut donc Garantir les postes.

Ambivalence : un enseignant enseigne 2 disciplines. C'est possible d'y arriver à condition que la formation soit là, que le volontariat soit là et soit récompensé.

6- Pourquoi la méthode globale est appliquée dans certaines écoles alors que les résultats sont catastrophiques ?

Il considère que ce n'est pas au ministre de décider des méthodes de lecture : chaque ministre fait ce qu'il veut, et c'est dangereux que ce soit l'Etat qui décide des méthodes pédagogiques. Il faut prendre une décision avec des chercheurs en pédagogie et tester chaque méthode sur 100 classes durant une année. C'est par le terrain que les recherches aboutiront.

Il faut savoir qu'il n'est pas possible de changer par une circulaire les habitudes des enseignants qui ont des années d'expérience. Ce n'est pas à l'Etat de décider comment enseigner.

7- Comment se dire ni gauche ni droite si on vote UMP et si des "éléphants" comme Santini quitte l'UDF ?

François Bayrou observe de l'intérieur l'évolution de la France depuis 20 ans et constate le déclin provoqué successivement par la gauche et la droite. C'est un cas de conscience qui lui a permit de voter la sanction contre le gouvernement. Au lieu de profiter de postes élogieux, il a préféré ne pas participer au gouvernement et de chercher un autre moyen de gouverner.

8- Comment gérer un gouvernement dont les composants sont en désaccord sur telle ou telle question ?

S'il y a désaccord, alors il n'y a pas de travail ensemble. 2 hommes ont imposé aux formations politiques de travailler ensemble : De Gaule, après la libération et lors de son retour plus tard, et Pierre-Mendès France.

Si on invite les français à se rassembler, personne ne pourra empêcher ce rassemblement. Il s'agira de faire un gouvernement avec des élus qui accepteront de travailler sur le projet présidentiel proposé par François Bayrou.

9- Que faire pour redresser la dette publique ?

Rappel : 1200 milliards d'euros de dette, soit 100 000€ par famille. Sans la dette, chaque année il y aurait eu une prime de 2000€ par foyer.

Feuille de route : revenir en 3 ans à une situation où la dette ne grossit plus, ensuite rembourser durant 5 ou 6 ans.

Méthode :

  1. Ecrire dans la Constitution Française l'interdiction à un gouvernement de présenter un budget de fonctionnement de l'Etat en déséquilibre.
  2. Ouvrir une discussion avec les collectivités territoriales qui dépensent beaucoup.
  3. Voir dans le fonctionnement de l'Etat ce qui peut être économisé. Exemple : un rapport de l'inspection des finances révèle que dans tout ministère décentralisé, le nombre de fonctionnaire a augmenté.

1ère Concrétisation : baisser de 20% le budget de fonctionnement de l'Elysée.

10- François Bayrou sera-t-il prêt à prendre un 1er ministre socialiste? Régulariserait-il tous les sans-papiers ?

11- Pourquoi ne pas choisir un 1er ministre UDF qui aurait travaillé avec le gouvernement ?

PPDA lui avait déjà posé la question s'il serait prêt à choisir un 1er ministre socialiste, Bayrou lui a répondu oui. Il ne souhaite pas remplacer un état PS ou un état UMP par un état UDF. Il n'a pas l'intention de maintenir les gens d'un bord et de l'autre dans une situation de "strapontin" (on arrive et on repart).

12- François Bayrou sera-t-il prêt à négocier s'il n'a pas la majorité aux législatives ?

Non, il n'a pas l'intention de négocier.

Il ne fera un gouvernement compétent que s'il provient de différentes composantes : gouverner dans l'intérêt du pays. Le 9 juin les français donneront la majorité au Parlement. S'ils veulent donner du crédit au gouvernement, ils éliront les candidats qui soutiendront le gouvernement.

13- Si Bayrou est élu président, sera-t-il capable de prendre des mesures impopulaires ?

C'est pour cette raison même qu'il se présente, sinon il sera avec les autres. Il n'a pas envie d'un pays en proie à la querelle politicienne. Il propose à son pays d'en sortir.

Ce ne sont pas des mesures impopulaires qu'il veut faire, mais des mesures pour l'avenir de nos enfants. Il n'est pas normal de sacrifier l'avenir pour le confort du présent.

Le rapport de confiance entre le président et les français est un rapport de courage. Il faut arrêter les promesses sans sous (référence à Royal & Sarkozy). Ils en sont à 60 milliards d'euros (70 milliards de restitution des prélèvements obligatoire pour Sarkozy). Les campagnes électorales ne se gagnent plus avec des promesses.

La première mesure à prendre est de ne pas faire de promesses inconsidérées.

14- Comment revenir aux 35h si le gouvernement a des membres du PS ?

15- Comment demander aux élus de faire des efforts pour assister aux séances ? Comment réduire les fonctionnaires en trop dans les départements ?

16- Ne faut-il pas donner plus aux employeurs qui offrent un temps plein aux employés (exemple de la fille aux 28h qui gagnent 800€) ?

Il faut d'abord créer de vrais emplois dans les entreprises. Il faut qu'une entreprise puisse créer 2 emplois sans charge durant 5 ans (+ 10% pour la retraite). Il y a 1,5 millions d'entreprises sans salariés, et 1 million qui a entre 2 et 9 salariés.

Pour les 35h, elles doivent être assouplies, et il faut pouvoir en sortir librement mais par le haut. Les heures supplémentaires doivent rapporter plus : 35% de plus qu'en temps normal, pris sur les charges. Ca ne coûtera ni aux entreprises, ni aux salariés. Il faut que les membres du gouvernement Bayrou acceptent cette idée.

Pour l'absentéisme des députés français, chaque voix n'est pas comptée si le député n'est pas présent.

17- François Bayrou est-il favorable à l'élargissement de l'Union Européenne à l'Est (Turquie, Ukraine) ?

Non. Plus l'Europe s'étend, moins elle est forte. Mais maintenant les négociations sont ouvertes avec ces pays. C'est aux Européens de définir ce qu'ils veulent faire de l'Europe. Son objectif est que l'Europe s'exprime d'une voix unique dans le monde.

Quand il s'agira de prendre une décision définitive, elle sera soumise aux français.

18- Le processus de ratification de la Turquie est enclenché, comment François Bayrou compte en sortir ?

Il pense que beaucoup d'esprits cherchent une issue différente de l'adhésion. Il est pour un partenariat privilégié.

Autre idée : une Europe en 2 cercles. Le 1er, large, pour le commerce et les lois, le 2nd, plus petit, pour la politique Européenne.

19- Dans l'hypothèse d'une guerre USA contre Iran, François Bayrou sera-t-il toujours contre ?

20- Quelle est la réaction de François Bayrou sur la politique nucléaire de l'Iran et quelle est sa position sur le Moyen-Orient ?

Bayrou est très fier du comportement de Villepin au moment de la guerre en Irak. Il en est de même pour l'Iran, et il considère que la guerre doit être évitée à tout prix. La situation et l'avenir du Moyen-Orient est très sombre, il faut que les autres pays soient très attentif sur ce qui se passe et sur ce qu'ils disent.

Concernant la politique nucléaire en Iran, un traité a été signé et doit être respecté : droit unique au nucléaire civil. Des sanctions doit être prises.

21- François Bayrou est-il pour une politique de codéveloppement avec les pays Africains ?

Il est pour et veut aller plus loin. Tant que les gens seront plongés dans une profonde misère, ils chercheront par tous les moyens à venir chez les pays les plus riches. La seule politique d'immigration est le développement de l'Afrique, avec du commerce international. Un plan en Afrique équivalent au plan Marshall de l'après-guerre pourrait aider à améliorer la situation.

22- L'Etat doit-il intervenir pour éviter le plan social d'Airbus ?

23- Que faire pour équilibrer la charge des écoles maternelles dans une ville qui connaît dans une école des classes vides et dans une autre des classes surchargées ?

Pour Airbus, les relations entre la Direction et l'Etat constituent quelque chose d'inacceptable (exemple : des mesures prises par l'Etat Français pour Airbus contre l'Etat Allemand et inversement). Il faut réorganiser cette entreprise. Il faut également soutenir le maximum d'activité en France, sachant qu'il y a des lobbys qui souhaitent délocaliser de l'activité vers d'autres pays moins chers.

Pour la maternelle : s'il y a des classes libres dans une école et des classes surchargées dans une autre école de la même ville, il faut être capable de déplacer les enseignants pour équilibrer le nombre d'enfants. Il s'agit simplement de gestion.

24- Que faire pour maintenir le tissu social et les activités dans les petites communes (plus précisément les médecins et la poste) ?

25- Que faire pour les Harkis abandonnés par la France ?

Les Harkis ont été les victimes malheureuses du départ de la France de l'Algérie. Ils sont considérés comme traitres par les algériens et subissent la discrimination arabe par les français. Il faut qu'ils soient reconnus et aidés par la France, qu'ils reçoivent le même traitement que les rapatriés d'Algérie.

Le monde rural est le second lieu de souffrance en plus des banlieues. L'Etat est présent partout où ça va bien, et absent où ça va mal. Les professionnels de la santé (ce dont il est question) quittent ces secteurs. Des bourses professionnelles d'une durée pouvant atteindre jusqu'à 10 ans pour ces zones pourront les remotiver.

Pour la poste, il faut avoir une présence (peut-être en regroupant plusieurs services dans un point central d'accès) et un interlocuteur pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer.

26- La France a-t-elle plus à gagner en développant dans les nouvelles technologies ?

Cette question fait résonnance à la social-économie présentée par François Bayrou la semaine précédente : on a des progrès sociaux si les progrès économiques avancent.

Il faut faire revenir les chercheurs qui sont partis avec des mesures fiscales, que les revenus des brevets soient dispensés d'impôts.

Sur le même plan que la recherche, il faut soutenir la création d'entreprise. Constat : il y a un manque d'entreprises moyennes qui sont des TPE qui grandissent. Il faut soutenir les PME et les TPE. A l'instar des américains (depuis 1954), il faut un "Small Business Act" :

  1. Création de deux emplois sans charge (sauf celle de la retraite),
  2. Simplification des formalités administratives,
  3. Réserver aux petites entreprises d’accéder au marché publics pour des appels d’offres de 50 000€, et réserver jusqu'à 20% pour des petites entreprises des marchés publics de montants supérieurs, afin d’éviter que les gros donneurs d’ordre ne soumettent plus les petites entreprises à des prix de sous-traitance difficiles
  4. Obliger l'Etat à respecter les règles qu'il impose aux autres : délais de paiements.

dimanche 25 février 2007

Edifiant : Sarkozy lui-même reconnaît que nombre de ses promesses sont irréalisables !

Edifiant : Sarkozy lui-même reconnaît que nombre de ses promesses sont irréalisables ! C'est ce qu'a révélé le Canard Enchaîné du 21 février.

Méhaignerie, numéro 3 de l'UMP, a confié à des journalistes du Monde que certaines des mesures de Sarkozy passeront aux oubliettes car trop chères à financer. La demande est donc faite à Fillon de limiter le programme UMP à 30 milliards d'euros (tiens, ça nous fais penser aux 21 milliard de Bayrou). Sarkozy, quant à lui, passe un sérieux savon à ses lieutenants pour ne pas avoir fait taire Méhaignerie et leur demande de reprendre l'affaire en main.

Voici l'article, qui bien sûr a été passé sous silence par nos médias favoris :



Chez Sarko aussi il y a de sérieux dérapages

« Je suis entouré d'une bande de connards ! » Signé Ségolène, après un énième couac dans sa campagne? Non, éructé par Sarkozy, depuis la Réunion, où il se trouvait le 16 février. Le candidat de l'UMP s'était fait lire l'article du « Monde » qui révélait une révision drastique de son projet présidentiel pour cause de coût excessif.

On aura pu remarquer, entre parenthèses, que le reste de la presse, occupé à décrire la joyeuse cacophonie qui règne au PS, s'est très peu appesanti sur cet énorme couac de l'équipe Sarko.

A l'origine du coup de sang de Sarkozy, une conversation de Pierre Méhaignerie, président de la commission des Finances et numéro 3 de l'UMP, avec des journalistes, le 14 février, dans les couloirs de l'Assemblée nationale: les 4 points de baisse des prélèvements obligatoires promis par Sarko d'ici à 2012 sont renvoyés aux calendes grecques.

« On peut espérer gagner un point d'ici à la fin de la législature, dit Méhaignerie, pas plus.» Et voilà que la promesse phare du projet du candidat Sarkozy, la baisse des impôts, est à mettre au panier.

Ce n'est pas tout. Le lendemain, Méhaignerie revient à la charge auprès de François Fillon. Il est accompagné de Gilles Carrez, rapporteur général du Budget, et d'Alain Lambert, le très sarkozyste ancien ministre du Budget. Les trois hommes demandent à Fillon, chargé du projet, de limiter à 30 milliards d'euros sur cinq ans les dépenses nouvelles. Devraient ainsi passer à la trappe le bouclier fiscal, l'exonération des droits de succession et l'allocation dès le premier enfant.

Hélas! la réunion qui devait rester secrète est éventée et se retrouve dans « Le Monde ». D'où l'ire tous azimuts de Sarkozy. « Méhaignerie aurait dû se taire. Ce : centriste mou parle trop ! », s'exclame le ministre-candidat. Et d'ajouter: « C'est vrai que ça va être difficile, et même quasi impossible, de faire, mais il ne fallait pas le dire. C'est toujours comme ça, une campagne : on promet pour être élu, et après on déçoit. Mais, en dopant la croissance, on peut arriver à tout financer.»

De retour à Paris, Sarko passe un savon à Fillon et à Claude Guéant, son directeur de campagne, auquel il demande de « reprendre les manettes ». Il reproche aux deux hommes de ne pas avoir « été capables de faire taire Méhaignerie », et leur ordonne de pondre un communiqué de démenti.

Conclusion du candidat: « Heureusement que la Ségolène est nulle et que sa campagne ne prend pas, sinon c'est moi qui serais dans la merde aujourd'hui. »

Pour l'instant, il lui arrive seulement de marcher dedans. Mais ça porte bonheur, si l'on en croit les sondages.


Voici l'article du Monde qui a fait bondir le candidat transformé de l'UMP :


L'UMP rabote les promesses de son candidat pour lui permettre de tenir son chiffrage
LE MONDE | 16.02.07 | 14h54 • Mis à jour le 16.02.07 | 15h20

Trop, c'est trop. L'inflation des promesses électorales de Nicolas Sarkozy a fini par provoquer un vrai malaise à l'UMP. Ses "budgétaires", Pierre Méhaignerie, Gilles Carrez et Alain Lambert, de plus en plus inquiets, ont obtenu de François Fillon, jeudi 15 février, une réunion d'ajustement du programme économique et social de leur candidat. Objectif de ce rendez-vous, auquel participait Christian Blanc (ex-apparenté UDF) : raboter certaines propositions pour s'en tenir au plafond de 30 milliards de dépenses nouvelles sur cinq ans.

La cellule de chiffrage de l'Institut de l'entreprise évalue le coût du programme de M. Sarkozy à un peu moins de 50 milliards, auxquels s'ajoutent ces fameux 68 milliards d'euros de prélèvements obligatoires que M. Sarkozy souhaite restituer aux Français (Le Monde du 23 janvier).

Conséquence de la réunion d'ajustement de jeudi : l'entrée en vigueur de certaines mesures, comme l'allocation au premier enfant ou le bouclier fiscal à 50 %, devrait être repoussée, et les ambitions pourraient être revues à la baisse dans certains domaines, dont les droits de succession et la baisse de 4 points des prélèvements obligatoires. "On peut espérer baisser d'un point d'ici à la fin de la législature, pas plus", estimaient, dès mercredi, le président de la commission des finances de l'Assemblée, M. Méhaignerie, et le rapporteur du budget, M. Carrez, dans les couloirs du Palais-Bourbon.

Pour financer son projet sans compromettre le rétablissement des finances publiques, l'UMP s'était fixé un cadre budgétaire strict, assis sur une hypothèse de croissance de 2,25 % en moyenne par an : ramener à l'horizon de 2012 le poids de la dette publique sous la barre de 60 % du produit intérieur brut (PIB) et limiter à 30 milliards d'euros sur cinq ans les dépenses nouvelles, 5 à 6 milliards par an devant aller à la réduction du déficit.

Obsédés par le contre-exemple de 2002 - la croissance s'était retournée et le déficit budgétaire envolé -, MM. Méhaignerie, Carrez et Lambert n'ont pas réussi à imposer un calendrier plus serré sur la diminution de la dette (2010 au lieu de 2012). Mais ils ont obtenu satisfaction sur une règle d'or, à laquelle ils tiennent, à savoir qu'aucune dépense de fonctionnement ne doit être financée par l'emprunt. Un principe également défendu par le président de l'UDF, François Bayrou.

Ces préalables posés, les participants à la réunion de jeudi ont passé au crible le projet de M. Sarkozy, et évoqué la possibilité de revoir à la baisse ses ambitions. Le candidat avait lui-même fait le premier pas, en laissant entendre que la baisse de 4 points des prélèvements obligatoires se ferait sur dix ans, une hypothèse réaffirmée jeudi sur Canal+ par le ministre de l'économie, Thierry Breton : "La baisse promise (...) ne commencera qu'auprès 2010."

Le candidat de l'UMP avait également annoncé aux Echos du 14 février que le bouclier fiscal à 50 % serait mis en oeuvre "quand ce sera possible". "On ne peut pas faire la même chose avec 1,5 % de croissance et avec 3 %", avait ajouté M. Sarkozy au lendemain de l'annonce par l'Insee des chiffres provisoires de la croissance en 2006, 2 % seulement, soit la fourchette basse retenue par le gouvernement Villepin pour confectionner son budget.

Parmi les trois ou quatre points encore en débat qui devraient être tranchés prochainement, figurent l'hypothèse d'une baisse moins forte que prévue des droits de succession et celle de programmer, sur le "long terme", l'intégration de la contribution sociale généralisée (CSG) dans le bouclier fiscal.

Actuellement, la loi limite à 60 % des revenus d'un contribuable la somme des impôts directs (impôt sur le revenu, impôt de solidarité sur la fortune et impôts locaux). Un bouclier qui se limite à 71 % des revenus, lorsque l'on tient compte de la CSG et de la contribution de remboursement de la dette sociale (CRDS). Le coût de la mesure n'est évidemment pas le même si l'on part du haut de la fourchette (71 %) ou du bouclier fiscal actuel (60 %).

Côté pouvoir d'achat, M. Méhaignerie ne désespère pas d'obtenir une revalorisation sensible de la prime pour l'emploi.

Claire Guélaud et Patrick Roger

Vous remarquerez au passage l'inspiration sur le programme UDF.

Pour finir, les 4 élus (Pierre Méhaignerie, Gilles Carrez, Alain Lambert et Christian Blanc) ont fait un démenti suite à la publication de cet article.


Je trouve tout cela complètement édifiant. Heureusement que Nicolas Sarkozy est une bête de guerre médiatique pour cacher le désastre qu'il y a derrière lui. Il faudrait que les gens arrêtent de se défouler sur le PS et observent le danger qui réside à droite, car il est grand.

François Bayrou vainqueur face à Nicolas Sarkozy !

C'est ce qu'a donné ce sondage fictif sur le site www.votez2007.com, pour 35378 votants !

Depuis le 30 janvier 2006, ce site lance chaque semaine une élection fictive comportant un premier tour (du lundi au jeudi) et un second tour (du vendredi au dimanche). Ce dimanche soir, la 56ème élection s'est terminée avec, pour la première fois, la victoire de François Bayrou. Espérons que nous obtiendrons ce score le 6 mai prochain !

Pour ma part, je pari sur un duel Bayrou/Sarkozy, avec la victoire de vous-savez-qui ;)




vendredi 23 février 2007

Santini : tout simplement honteux

Le week-end dernier, j'ai reçu une lettre signée d'André Santini expliquant aux militants du 92 la raison de son ralliement à Sarkozy, tout en voulant rester UDF ! La voici (cliquez dessus pour l'afficher en grand) :

Il annonce d'abord avoir choisi de soutenir Nicolas Sarkozy après réflexion, que selon lui les véritables valeurs du centre se situent au centre-droit (ou à la gauche de la droite). Il part du principe que le centre ne peut faire qu'alliance avec la droite, et considère que la stratégie de François Bayrou est "intellectuellement satisfaisante", mais "qu'elle n'ait comme horizon que le premier tour". Le pays a besoin de réformes, et selon lui seul Nicolas Sarkozy est à même de les mener. Il faut préciser qu'il considère que la force de l'UDF est d'influencer l'UMP (anciennement RPR).
Il termine sa lettre en nous demandant, militants UDF, de suivre son exemple et de voter Sarkozy.

Inutile de vous préciser qu'il est strictement hors de question que je suive son exemple.


Je vais maintenant revenir au Conseil National de l'UDF qui s'est déroulé le 10 juint 2006 à Issy-les-Moulineaux. André Santini a fait le discours d'ouverture, que vous pouvez retrouver sur le site de l'UDF, ici.
Ce qu'il disait est l'opposé même de cette lettre. Je vous ai mis les passages croustillant en gras :






Mon cher François, Chers amis,

C'est le président de la Fédération UDF des Hauts-de-Seine qui vous accueille.
Mon cher François, laisse-moi, pour commencer, te dire et dire à nos amis ici réunis, ma joie d'accueillir une fois encore à Issy-les-Moulineaux le Conseil national de notre mouvement.

Je me souviens que le dernier que nous avons tenu au PACI, suivait de peu ton beau score à l'élection présidentielle et précédait de quelques semaines nos performances aux élections régionales et européennes. Issy-les-Moulineaux porte donc chance et c'est cette chance qui nous accompagnera demain dans les défis qui s'annoncent.

Demain est un pari considérable qui s'offre à toi et nous savons que tu en sortiras vainqueur. Ce sera la victoire de la persévérance, de la passion, de la stratégie bien maîtrisée, de l'élégance, de la vérité du terrain aussi.

Demain, mon cher François, toute l'UDF sera derrière toi et derrière Alix Road, ta pouliche ! Nous savons qu'elle remportera le prix de Diane et c'est le paysage de l'équitation qui s'en trouvera bouleversé.

Je vous signale au passage que, quand je vois le nombre de responsables UDF qui ont des chevaux, Mesdames, Messieurs, je commence à me sentir un peu esseulé. François m'a promis de me vendre une jambe de cheval. Je vais voir. Je crois que s'il gagne, je suivrai son conseil, après la présidentielle.
Inutile de te dire, mon cher François, que ce sacre en annonce un autre.

Hier, je réunissais à Issy-les-Moulineaux, déjà, le bureau politique de notre Fédération départementale. Nous n'avons pas besoin de cela pour prouver l'existence et le dynamisme de notre mouvement dans un département un peu particulier, pour les raisons que vous devinez. C'est le seul dans lequel Ségolène Royal ne soit pas encore venue faire campagne !

Nous n'avons donc pas besoin de multiplier les réunions pour nous sentir soudés, mais cela fait du bien de nous rassembler pour en faire la démonstration.
Je suis heureux de te dire, mon cher François, mon cher Président, que le bureau des Hauts-de-Seine, unanime, s'engage derrière toi, derrière le programme que tu présenteras aux Français.

C’est que nous avons foi en cette stratégie d'indépendance qui guide nos prises de position à l'Assemblée nationale comme au Sénat depuis quelques mois.
Nous partageons ta vision de l'état de la France, les Français aussi.

Nous en avons assez du confort de l'affrontement droite/gauche, les Français aussi. Nous sommes impatients de répondre positivement aux problèmes qui se posent à notre pays, les Français aussi.

Alors, en grâce comme dirait le Premier ministre, pour que notre discours soit entendu, pour que notre image ne soit pas écornée, pour préserver notre singularité en comparaison des partis qui, sur notre droite, comme sur notre gauche, se déchirent, n'ajoutons pas des problèmes d'égo aux problèmes que notre pays traverse. N'ajoutons pas notre souffle à la tempête que la France traverse. Ne participons pas à la déliquescence de notre République. Restons unis, constructifs, fiers des valeurs que nous défendons tous avec acharnement et fidélité depuis des années, pour que l’Union pour la démocratie française veuille encore dire quelque chose.

Pour qu'elle soit encore plus forte demain qu’aujourd’hui, agissons et réfléchissons en hommes et femmes responsables. C'est le gage le plus sûr que les électeurs te feront confiance demain et en 2007.

La Fédération des Hauts-de-Seine salue l'UDF et son chef, François Bayrou.



Ca se passe de commentaire, tout parle de soi-même. Ca faisant un moment qu'André Santini se sentait à l'étroit à Issy-les-Moulineaux. Je ne remet pas sa compétence de gérer la ville en cause, loin de là. Mais je me demande pourquoi cet avoue à 2 mois des échéances, bien qu'on s'y attendait depuis plus d'un an. Des rumeurs disent que Sarkozy lui aurait promis la présidence du Conseil Général des Hauts-de-Seine. D'autres parlent d'un poste de ministre.

Et après, comment voulez-vous que les Français reprennent confiance aux politiciens s'ils retournent leur veste avant chaque élection ?

Pour finir, je citerai la fameuse blague que Santini s'est bien gardé de lancer pour cette présidentielle : « Tous les candidats que j'ai soutenus depuis 1981, au premier tour, ont perdu la présidentielle. »
On vérifiera ça cette année.

mercredi 21 février 2007

Santini et Marseille suspendus de l'UDF

Article publié sur le site du Nouvel Observateur :


La commission nationale d'arbitrage et de contrôle (CNAC) de l'UDF a suspendu mercredi 21 février André Santini et Hervé Marseille, a-t-on appris auprès d'un membre de la CNAC. Ces deux élus des Hauts-de-Seine, qui se sont ralliés à la candidature de Nicolas Sarkozy, ne sont donc plus adhérents du parti centriste. Cette décision vise à éviter qu'ils fassent campagne, sous le titre UDF, pour un autre candidat que François Bayrou.
Après son ralliement à Nicolas Sarkozy, le bureau départemental des Hauts-de-Seine du parti de François Bayrou avait voté samedi dernier une motion demandant la suspension immédiate du député-maire d'Issy-les-Moulineaux. Un ultimatum lui a été adressé: il avait jusqu'à lundi 19 février, 9h, pour se mettre en congé lui-même de l'UDF.

"Une réelle amitié pour Sarkozy"

Selon Denis Badré, sénateur UDF et maire de Ville-d'Avray, François Bayrou ne s'est pas mêlé de ce vote interne, mais n'a pas non plus opposé son véto à son organisation... Le Parisien explique qu'André Santini lui avait confié "il ya quelques jours" qu'il "ne pensait pas que François Bayrou suspende un des fondateurs de l'UDF".

André Santini a annoncé son ralliement à Nicolas Sarkozy le 11 février dernier, car "c'est le seul candidat en mesure d'emporter" la présidentielle.

"Je rallie un homme, Nicolas Sarkozy, mais pas un parti parce que j'ai toujours été libre dans un parti libre", affirmait dans le Journal du dimanche le député-maire qui indiquait ne pas quitter l'UDF.

Il récuse l'idée d'avoir cédé à des pressions dans le département du président de l'UMP, assurant que "personne aujourd'hui, ni à l'UMP ni à l'UDF, ne peut (le) menacer de représailles".

André Santini déclarait avoir "une réelle amitié pour Nicolas Sarkozy" et penser "sincèrement qu'il peut être l'homme du vrai changement".

mardi 20 février 2007

Bilan économique de cinq ans d’UMP

Article publié sur Agoravox.fr.




Puisque ce parti n’a pas l’air pressé de présenter son bilan de cinq ans de gouvernement, une petite visite du site très officiel de l’Insee.


Contrairement à ses annonces initiales, l’UMP n’a pas baissé les impôts. Le taux de prélèvements obligatoires est passé de 2002 à 2005 de 43,1% à 44% du PIB. Si l’on retranche le budget de la Sécurité sociale, cela correspond à une augmentation de 21,7% à 22,9% (source Insee).

Contrairement à son discours récurrent portant sur la nécessité de baisser la dette publique, l’UMP l’aura significativement augmentée. La dette publique globale française, au sens du traité de Maastricht, qui n’avait augmenté que de 5% de 1997 et 2001 en monnaie courante, a augmenté de 30% de 2001 à 2005 (source Insee). Le déficit budgétaire courant, qui était redescendu vers 20 G€ entre 1999 et 2001, oscille entre 45 et 60 G€ depuis 2002. C’est d’autant plus gênant que cela a correspondu à une période de forts résultats, exceptionnels, comme la soulte provenant de la privatisation de EDF, la privatisation des concessions autoroutières, et autres artifices comptables.

Tout cela a-t-il permis d’améliorer l’économie, l’emploi ou la compétitivité ?

La croissance a flanché. Le taux de croissance du PIB, qui était monté de 2% à 4% en volume de 1997 à 2001, est redescendu à 1,5% aujourd’hui (source Insee).

La compétitivité n’a pas non plus dû s’améliorer, puisque le solde du commerce extérieur se dégrade continûment de +8 G€ en 2002 à - 24 G€ en 2005 (source Insee) et -29G€ en 2006. L’investissement des entreprises, qui augmentait jusqu’en 2001, diminue depuis 2002 (source Insee).

L’emploi a suivi. Le taux BIT de chômage qui était descendu de 1997 à 2001 de 12% à 8% est reparti à la hausse depuis 2002 pour atteindre 10% en 2005 puis redescendre maintenant vers 9% (source Insee, mais voir par exemple ce joli dessin). L’art et la manière ont été sur ce sujet sensible très révélateurs. Au nom de la lutte contre « l’assistanat » et de la « valeur travail », la première mesure prise a été la suppression des « emplois-jeunes », qui aura concerné 470 000 personnes, avec une efficacité finale reconnue en termes d’insertion. Cela a contribué à la rapide remontée du chômage à 10%, qui a créé de tels remous que l’UMP a rapidement dû se résoudre à réintroduire un mécanisme équivalent. Mais cela n’a pu techniquement être fait qu’en 2005. En 2006, 210 000 nouveaux contrats avaient été signés, mais à 33% du Smic, contre au moins 80% pour les emplois-jeunes. Et le financement du plan Borloo ayant été insuffisant, il a connu moults retards de paiement (voir également cet article AgoraVox sur l’extraordinaire non-financement général du plan Borloo).

Ce dernier point en particulier est caractéristique de l’échec de la politique de l’offre, que préconise pourtant toujours l’UMP, tout en étant en pratique revenue à une stimulation de la demande. Malgré les critiques sur l’impossibilité d’augmenter le Smic, M Borloo publie ceci sur son site :

« Au 1er juillet 2005 (...) en trois ans, le pouvoir d’achat du Smic aura augmenté de 11,4 %, soit la plus forte augmentation depuis vingt ans. »

Mais en réalité, il appert que les salaires n’évoluent plus en monnaie constante depuis 2002 (source Insee). Par contre, selon la comptabilité nationale de l’Insee, les revenus distribués des sociétés (rubrique D42) sont passés, relativement aux traitements et salaires (rubrique D11) de 24,8% à 28,3% de 2001 à 2005. Il suffit d’ailleurs de regarder les bénéfices exceptionnels des entreprises du Cac 40, surtout pétrolières et financières.

Résumé : en cinq ans, l’UMP a laissé à peu près inchangés les salaires, mais a diminué l’investissement, le solde commercial, la croissance, et a augmenté les impôts, le déficit courant, la dette, le chômage, et les bénéfices des entreprises.

François Bayrou à 16%

Selon un sondage Ifop pour LCI (filiale de TF1), François Bayrou totaliserait en effet 16% des voix lors du premier round de l'élection. C'est 2,5 points de plus que lors du précédent sondage de l'institut réalisé en janvier 2007. Ségolène Royal obtiendrait 25,5% des suffrages, contre 28% le mois dernier. Nicolas Sarkozy resterait bien au-dessus avec 32% des voix (contre 32,5% auparavant). De son côté, Jean-Marie Le Pen stagnerait à 11% des intentions de vote, ce qui est très bas.

Aussi, dans le cas d'un affrontement avec la candidate socialiste, François Bayrou l'emporterait avec 54% des suffrages. Et dans le cas d'un duel avec le président de l'UMP, il est crédité de 52% des intentions de vote.

Il y a donc bien un mouvement qui s'amorce en faveur de François Bayrou et de sa démarche.

jeudi 15 février 2007

Retour sur image : vidéos de François Bayrou à Dimanche +

Nous continuons les retours sur image avec l'invitation de François Bayrou à Dimanche + par Laurence Ferrari, le dimanche 11 février dernier.

Voici l'émission en 4 vidéos :

Proposition : Simplifier le mille-feuille administratif



François Bayrou veut simplifier « l’empilement et l'enchevêtrement » des collectivités pour en finir avec les gaspillages d’argent, de temps et d’énergie. Avec un objectif : un meilleur service aux citoyens sur tout le territoire.

La centralisation rend l’État sourd, aveugle et impuissant, mais le labyrinthe de l’actuelle décentralisation, personne ne s’y reconnaît plus ! Aucun citoyen n’est capable de reconnaître ses élus et leurs vraies responsabilités ! Il faut faire des choix.

François Bayrou propose de rapprocher les conseils généraux et les conseils régionaux au sein d'une seule collectivité locale, avec les mêmes élus. Les mêmes élus administreraient les départements et les régions au lieu de l’empilement, des incohérences et des mises en concurrence.D'abord on fera des économies ; ensuite, par une fédération des efforts, les citoyens y verront plus clair et auront un véritable interlocuteur en matière d'aménagement du territoire. Il souhaite également l’élection du président de région au suffrage universel.

Les régions, qui fédèreront les départements, auront la plénitude des pouvoirs d’aménagement du territoire, d’équipement et de solidarité ; l’État assumera une redistribution pour équilibrer les ressources des régions. En revanche, François Bayrou est défavorable à la régionalisation de l’Education nationale : la déconcentration des moyens est déjà effective dans ce domaine, et les présidents de conseils régionaux n’ont aucune légitimité pour mener la politique de l’Education nationale.

Les communes, fédérées en intercommunalités, auront la plénitude des pouvoirs de proximité, y compris une autorité en matière de sécurité.

Pour en savoir plus: cliquez ici.

Retour sur image : vidéos de François Bayrou au Grand Journal

Mardi 6 février, Michel Denisot a décidé d'innover son émission, le Grand Journal, en invitant les candidats à l'élection présidentielle à leur laisser la direction du programme durant 30 minutes.

François Bayrou a été le premier à effectuer cet exercice. Il a eu pour effet de battre le record de l'émission avec 2,1 millions de téléspectateurs et une part d'audience de 7,7% entre 20h15 et 20h45.

Pour le plaisir de vos yeux, et pour ceux qui n'ont pas pu regarder l'émission, la voici en 6 vidéos :

mardi 13 février 2007

Proposition : L'association, un acteur essentiel de la société



Pour François Bayrou, le mouvement associatif est un acteur essentiel d'une société de l'autonomie, d'une démocratie vivante. Il doit être mieux reconnu, représenté et entendu.

François Bayrou estime que "nous avons à construire une société dans laquelle l’Etat assume son rôle d’impulsion et assure l’équité, et trouve en face de lui une société civile organisée, et en particulier organisée par le mouvement associatif. L’Etat n’a pas la capacité d’être le recours universel."

D'abord, la question de la représentation des associations est très importante. Il faut que le Conseil économique et social soit le lieu du dialogue entre la société civile organisée et l’Etat, les décideurs politiques : éludé par l’ensemble des pouvoirs politiques depuis des décennies, il faut le restaurer dans sa légitimité et dans sa force.

Aussi, François Bayrou estime que l’organisation de la concertation avant toute décision publique est capitale. C’est aux politiques d’assumer la responsabilité des décisions, mais il faut auparavant une réflexion partagée avec ceux qui seront les utilisateurs, qui assumeront les décisions prises. Je suis favorable à un délai incompressible de trois mois, sauf urgence, avant toute décision publique, en particulier les décisions législatives et réglementaires.

Sur le question du financement des associations, François Bayrou estime qu'il faut élaborer une définition législative de la subvention. Il faut pour les associations une visibilité de leur avenir, et cela ne peut se faire que dans le cadre de conventions pluriannuelles, évaluées, et que je propose glissantes. C’est-à-dire qu'au lieu d’avoir une période de trois ans, au bout de laquelle tombera un couperet, on aura une visibilité, avec l’expression d’exigences et une évaluation.

Cette pérennisation des crédits doit s’appliquer tout particulièrement dans le domaine de la formation, qu’il s’agisse des associations qui assurent une fonction de formation ou de celles qui ont besoin de former leurs bénévoles et leurs cadres.

De plus, François Bayrou fait trois propositions pour que la société reconnaisse mieux l'activité des bénévoles: simplifier l’indemnisation de leurs frais, valider l’expérience acquise, et prendre en compte l’engagement au service des autres dans le système de retraite par points qu’il préconise.

A ses yeux, la reconnaissance du bénévolat doit se concrétiser dans trois domaines: simplification de l’indemnisation des frais, validation des acquis de l’expérience bénévole, et valorisation l’engagement bénévole en termes de retraite.

François Bayrou propose également que des bénévoles puissent disposer, comme les élus, de droits d’absence à leur travail pour se consacrer à leurs missions au service de la collectivité. De même, grâce à un système de retraite par points. Chaque citoyen qui se sera engagé bénévolement dans la société auront droit à recevoir des points de retraite. Cette solidarité, différée dans le temps, marquera la reconnaissance de la société pour qui a été au service des autres.

Pour en savoir plus: cliquez ici ou .

lundi 12 février 2007

Proposition : Une nouvelle fiscalité



Alors que l'on parle d'ISF, François Bayrou propose une véritable réforme de la fiscalité en France et ce dans deux sens : simplification et stabilisation, qu'elle soit nationale ou locale. Il s'agit d'assainir les finances publiques, d'encourager l'innovation et la recherche, l'esprit d'entreprise et l'emploi.

Je crois que promettre des baisses d'impôts sans faire des économies dans le budget de l'Etat est un mensonge démagogique et que vouloir les augmenter est assurer la paupérisation encore plus grande de la société française.

François Bayrou propose un principe de stabilité fiscale, afin que les particuliers comme les entreprises puisse penser leur avenir dans le long terme. Aussi, il souhaite que la fiscalité devienne compréhensible par chacun en supprimant les niches, les dérogations, les impôts archaïques.

Ainsi, il souhaite une harmonisation de l'impôt sur les sociétés pour contrer contre le dumping fiscal en Europe, une réforme de la fiscalité locale, et transformer l'ISF en une imposition sur le patrimoine à base large, sans aucune niche défiscalisée, sans exemptions, mais à taux léger. Il s'engage également pour une fiscalité écologique, pour obtenir un changement complet de comportement à l’égard de l’environnement. Enfin, il veut que soit étudier l’idée d’une contribution "Tobin" sociale : le prélèvement direct d’une fraction extrêmement faible, un millième ou une fraction de millième, des sommes qui circulent dans les échanges bancaires.

François Bayrou est le seul candidat qui préfère réduire le déficit public (une dette de près de 1 200 milliards d'euros qui se creuse de près de 30 à 50 milliards par an) plutôt qu’à la baisse des impôts.

Pour en savoir plus: cliquez ici.

dimanche 11 février 2007

Proposition : un Small Business Act à la française



Le temps est venu de publier les propositions de François Bayrou. Non pas qu'il vient de les annoncer, mais plutôt parce que beaucoup trop de monde l'entend critiquer les médias mais pas énoncer ses propositions (pourtant je peux garantir qu'il en parle durant ses meetings). A croire que les médias les plus consultés (écoutés et/ou regardés) sont décidément plus intéressés par la violence des critiques plutôt que l'intelligence des propositions...

Cette série commence par le Small Business Act.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce ne sont pas les grandes entreprises, mais les PME qui, en France, créent des emplois. Et pourtant ce sont souvent les oubliées de la politique économique de l'Etat.

François Bayrou a proposé d'inverser cette donne et de faire des PME la priorité d'une stratégie économique tournée vers l'innovation et l'esprit d'entreprise.

En effet, il considère que les petites et moyennes entreprises sont cruciales pour l’emploi, je suis partisan d’une mesure active de protection de la petite et moyenne entreprise : un small business act à la française. Les Etats-Unis l’ont mis en œuvre pour la vitalité de leur économie, dès 1953, avec une administration légère.

Trois mots définissent ce small business act à la française : simplification, protection, accès aux marchés publics.

D’abord, simplification. Les contraintes de l’administration, des impôts, du droit et des procédures sociales sont un vrai labyrinthe, et la France est championne en ce domaine. Il est donc nécessaire que la simplification sorte des mots pour entrer dans la réalité

Ensuite, protection, notamment des jeunes entreprises. François Bayrou propose une protection fiscale : exemption dégressive des premiers exercices bénéficiaires, notamment si l’argent gagné est réinvesti dans l’entreprise ; progressivité de l’impôt sur les sociétés étudiée pour permettre une tranche allégée à 18 %. Il propose également une protection active de la trésorerie de ces entreprises, ou plus exactement de l’équité des marchés, par une diminution des délais de paiement des grandes entreprises et de l’Etat à l’égard des PME.

Troisièmement, accès aux marchés publics. Une part des marchés publics sera réservée aux PME, par exemple, comme aux Etats-Unis, 20 % du volume total des grands marchés et la totalité des marchés inférieurs à 50 000 €. Il ne me paraît pas possible que l'Europe s'interdise durablement une règle qui est celle des Etats-Unis depuis plus de cinquante ans ! L'opinion publique européenne sera, dans cette affaire, notre alliée.

Pour en savoir plus: cliquez ici.

vendredi 9 février 2007

Après Baguet, voici le tour de Santini de rejoindre l'UMP

Sarkozy en a rêvé, Santini l'a fait : son ralliement au clan UMP des Hauts-de-Seine. L'information est disponible sur le site du 20 minutes, qui annonce que le député-maire d'Issy-les-Moulineaux devrait faire sa déclaration dimanche prochain (information reprise à partir du Parisien). Ca faisait plusieurs semaines qu'on s'en doutait (j'en avais parlé dans l'article Les manoeuvres de l'UMP au sein des Hauts-de-Seine), Santini a déjà commencé en janvier dernier à créer le CDRS, le Cercle Démocrate Républicain et Social (l'ancien PSD réssuscité des cendres, dont le secrétaire est Pierre-Christophe Baguet), puis en affichant son soutien à Nicolas Sarkozy (notamment lors de ses voeux de 2007).

La situation du département 92 est plus que critiquable. L'UMP y règne en maître et s'impose comme il peut, en particulier contre l'UDF. Les raisons électorales font que certains souhaitent conserver leur place ou cèdent aux pressions. Je tiens à préciser que la majorité du conseil général des Hauts-de-Seine est UMP. Ce ne sont que des hypothèses, mais on peut parfaitement imaginer que des pressions (financières ou autres) peuvent être effectuées aux élus UDF locaux pour qu'ils affichent leur soutien à Sarkozy. Ce qui montre que François Bayrou devient clairement menaçant pour eux.

On voit bien la stratégie derrière le patron de l'UMP : règner en maître au point d'écraser ceux qui refusent de suivre. Ne nous laissons pas avoir par son entreprise de communication, la face visible et préparée de l'iceberg, et exerçons notre pouvoir dans les urnes, dernier lieu de recours !

mercredi 7 février 2007

Retour sur Gérald Dahan : avant Royal, il y a eu Sarkozy

Sauf que peut de personnes en ont parlé. On se demande bien pourquoi les médias n'étaient pas sur l'affaire... Il faut dire qu'en dehors de ça le contexte était différent : Sarkozy s'est fait piégé bien avant la campagne électorale et ce n'était pas sur une question sensible comme ce fut le cas avec la Corse pour Royal.

Néanmoins, voici la fameuse vidéo :

samedi 3 février 2007

T'auras mon vote, ma voix

Cette vidéo a été publiée aujourd'hui, et j'espère qu'elle deviendra le tube de l'été car elle en vaut la chandelle !

A consommer sans modération ;)



K Bayrou
envoyé par FanofFB

Méfions-nous du piège de la bulloblog

Phénomène apparu à la fin des années 90 aux Etats-Unis, le blog a connu un véritable démarrage en France à partir de 2004. Le référendum du TCE a fournit une des nombreuses raisons pour créer un blog, et l'approche des élections présidentielles de 2007 donne une véritable dynamique pour que chacun puisse exprimer son opinion politique. Militants, élus, sympathisants, analystes, journalistes, néophytes... beaucoup de monde s'est créé un ou plusieurs blogs, individuel ou collectif, chacun prônant la liberté d'expression offerte par Internet... liberté illusoire. Car il est très facile de sombrer dans le diffamatoire et dans les insultes, surtout au niveau des commentaires, et la justice y a mit ses pieds. De nombreuses personnes ont été envoyées au tribunal à cause d'anonymes qui laissaient des commentaires illégaux et non censurés. La modération est intervenue, parfois allant même jusqu'à de la censure inutile et frustrante.

Malgré tout les entreprises se sont intéressées au phénomène et un marché s'est ouvert. Et les journalistes se sont emparés du sujet.

Pensez-vous pouvoir faire influencer le cours des choses ? Les blogs ont-ils leur rôle à jouer dans la campagne présidentielle ? Croyez-vous en la campagne sur Internet ?...

Ces questions montrent l'intérêt médiatique que représentent les blogs, cette curiosité du citoyen-observateur qui se confie aux internautes. On parle des blogs dans les journaux, à la télévision, dans les radios. On parle des dénonciations, des vidéos-chocs, des révélations. Ca alimente le papier, ça fait de l'audimat et ça rapporte de l'argent. On feint de s'intéresser aux blogs, on donne l'illusion de donner de l'importance à des gens qui investissent du temps. On fait croire qu'un blog peut changer le monde. Mais plusieurs blogs peuvent-ils impacter dans la vie réelle ? On dit que la fermeture de 20 blogs sur 22 de la ville d'Asnières-sur-Seine (92), toute formation politique confondue, aurait suffit à Nicolas Sarkozy pour ne pas venir à la galette de l'UMP organisée par le maire, Manuel Aeschlimann, à cause de la politique qu'il mène dans sa ville. Est-ce la véritable raison ?

On appelle cette faculté d'influencer le cours des choses le 5ème pouvoir.


Le terme "cinquième pouvoir" a été lancé par Therry Crouzet dans son blog Le peuple des connecteurs (Le cinquième pouvoir), avant de le publier. Il le définit ainsi :

CINQUIÈME POUVOIR [sëkjem puvwaR] nom masculin (2003; Ignacio Ramonet; Le Monde Diplomatique) Ensemble des citoyens, organisés grâce aux nouvelles technologies de communication, qui contrebalancent le quatrième pouvoir, celui des médias et par extension du business, qui lui-même contrebalance les trois pouvoirs traditionnels : législatif, exécutif et judiciaire. Le cinquième pouvoir s’est montré pour la première fois au grand jour en 2005, en France, lors du référendum pour la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe.


Le 5ème pouvoir se situe après les médias (le 4ème pouvoir). Mais il est faillible et peut finir comme le 4ème, corrompu et manipulé.

Comme ce livre vient de paraître (le 18 janvier) et que je n'ai pas beaucoup de temps libre, je ne l'ai pas lu et je ne suis pas prêt de le lire avant plusieurs mois.


Dans l'état actuel de mes connaissances de ce livre, et par rapport à mon sentiment personnel, j'estime que je n'y crois pas.

Je n'y crois pas car ce 5ème pouvoir ne peut pas s'exprimer sans l'aide du 4ème, les médias. Je considère que les blogs constituent plus un argument de contre-pouvoir qu'autre chose.

En fait ça me fait penser à un livre que j'ai lu il y a quelques années maintenant, Le culte de l'internet. Une menace pour le lien social ?, de Philippe Breton, qui donne une analyse assez précise de ce que représente Internet. En particulier l'aspect réseau social universel prêt à changer les habitudes et à découvrir de nouvelles expériences philosophiques. Mais l'intérêt de cette démarche est d'être connue. Connue non pas par une minorité de personnes éclairées, mais par la majorité des Français. Pour ça, il faut que les blogs politiques trouvent un écho dans les médias traditionnels, afin que les messages soient relayés. Sans ce relai, la majorité de la population ne pourra être mise au fait. On aura beau dire tout ce qu'on veut, diffuser toutes les vidéos et autres sons qu'on voudra, tant que ça reste dans le virtuel l'impact sera minime (peut-être même négligeable), il faut passer à du réel, du concret. Un autre mode de diffusion est le bouche à oreille (famille, amis, collègues, voisins...), mais là aussi l'impact est minime.


Aujourd'hui on fait un "buzz", un bruit incroyable autour des blogs et des fantasmes qu'ils peuvent apporter auprès de la politique Française. Des enquêtes peuvent également aller dans ce sens, et conforter beaucoup de blogueurs dans leur croyance, leur égo. J'estime qu'il n'en est rien. Comme je l'ai dis, sans les médias traditionnels il n'est pas possible d'atteindre un large public. Il suffit de demander à des passants, aux passagers des transports en commun, ou plus simplement à son entourage s'il connaît Loïc Le Meur, Versac, La République des Blogs ou AgoraVox. Au mieux les gens connaissent le site de Ségolène Royal (desirdavenir.org). Mais guère plus. Donc comment peut-on parler d'un 5ème pouvoir ? Comment peut-on dire que les blogs vont changer la politique française ? D'autant plus que la qualité des articles se retrouve dégradée par les attaques des partisans dans les commentaires, ce qui rend ce monde encore plus confus.


Il faut garder les pieds sur terre. Tout le monde n'a pas Internet. Tout le monde n'a pas une connexion haut-débit ADSL/Câble/Satellite/Fibre optique/Wimax (et je dois en oublier), et la majorité des gens qui vont sur Internet ont peut-être d'autres choses à faire que lire des blogs politiques. Evitons le piège de la bulle des blogs (peut-on parler de la "bulloblog" ?). Evitons de faire gonfler les égos jusqu'à ce que la bulle éclate. Un jour viendra où seuls les blogs les plus importants survivrons, les autres périront à petit feu dans l'indifférence grandissante.

vendredi 2 février 2007

Interview de François Bayrou au JT de 20h sur France 2

François Bayrou a été l'invité de David Pujadas mercredi 31 janvier à 20h sur France 2. :



Les principaux points abordés concernaient la réduction de la dette, dont voici quelques axes de la stratégie du leader UDF :
  • inscription dans la Constitution Française l'interdiction de présenter à l'Assemblée Nationale un budget déséquilibré et déficitaire,
  • réduction du train de vie de l'Etat,
  • réduction des coûts lourds causés par le traitement sur papier dans les administrations,
  • alléger le poids des contrôles dans les administrations,
  • s'occuper des secteurs qui ont un nombre insuffisant de fonctionnaires et de ceux qui en ont trop.
Pour finir, François Bayrou à répondu qu'il était depuis le début pour la démission de Nicolas Sarkozy au poste de Ministre de l'Intérieur s'il se présentait à l'élection Présidentielle.

Le nouveau François Bayrou des Guignols : Happy Feet


jeudi 1 février 2007

La République des Blogs

Je ne connaissais pas le monde des blogueurs lorsque j'ai ouvert ce blog. J'avais entendu parler de Loïc Le Meur, de quelques autres blogs et blogueurs, mais je ne savais pas que des rencontres étaient prévues. C'est ainsi que j'ai pris connaissance de l'événement appelé "République des Blogs". Le principe est que les blogueurs politiques se rencontrent avec leurs lecteurs, et discutent de tout et de rien, de projets, de politique (évidemment...), et d'autre chose. Organisée par le blogueur Versac, la 6ème édition s'est déroulée le mercredi 31 janvier. Le principe veut que l'inscription soit simple et ouverte à tout le monde. D'ailleurs il n'est même pas besoin d'être inscrit.

C'est ainsi qu'hier j'ai principalement fais la rencontre de Versac (versac.net) qui subissait les intérêts des journalistes présents (dont LCP et France Inter), de Christophe Grébert (monputeaux.com) qui sent plutôt bien la fin de ses deux procès de la Mairie de Puteaux contre son blog (http://www.monputeaux.com/proces/ et http://www.monputeaux.com/proces_2/), de Monsieur Asnierois.org (je n'ai pas retenu son nom), de Jérôme Charré (monaulnay.com, jerome-charre.fr), de Maître Eolas, avocat au barreau de Paris (maitre.eolas.free.fr) et qui m'a expliqué que les RG ne font que ce qu'on leur demande de faire dans des conditions souvent très dures, Carlo Revelli, le fondateur très sympathique d'AgoraVox (agoravox.fr), Axel (Page2007)... avec la visite surprise (et éclaire) de Corinne Lepage en personne (lien vers son blog) !

Soirée très agréable et très riche en rencontres, qui ne me donne qu'envie de dire : "Vivement la prochaine" !