mercredi 21 mars 2007

L’UDF et les Jeunes UDF au chevet des Infirmières et Etudiants en Soins infirmiers

Le Porte-parole Santé du candidat à l’élection Présidentielle François Bayrou, le Député Jean-Luc Préel, et le Docteur Gérald KIERZEK, Responsable Santé Jeunes UDF, ont rencontré au siège de l’UDF la FNESI (Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers) représentée par sa Vice-Présidente Fatima Ourouh, et son ancien Président Jérôme Malfaisan.
La FNESI est la fédération qui représente les étudiants en Soins Infirmiers (80.000 étudiants en France ; regroupés dans 336 Instituts de Formation en SI). L’objectif de la rencontre était pour l’UDF de mieux connaître les aspirations des ESI et partager son programme pour la santé.


Les revendications, soutenues par l’UDF, sont au nombre de trois essentiellement :
- Reconnaissance universitaire du diplôme d’Etat comme un Bac + 3 alors qu’actuellement les IDE font 3 ans de formation mais seules 2 années sont comptabilisées, sans équivalence ni passerelles universitaires);
- Alignement «au régime général » des conditions d’obtention des Bourses sur critères sociaux ;
- Signature par les IFSI de la Charte des stages (FAGE).


1/La Licence en Soins Infirmiers, appelée par les étudiants, est actuellement en souffrance malgré les promesses du Ministre de la Santé actuel. Plusieurs problèmes s’opposeraient à sa création : formation non déclinée en crédits ECTS, impossibilité de maintien d’un concours d’entrée dans le système universitaire…
La FNESI a constitué un dossier de travail des plus sérieux avec des propositions argumentées permettant de contourner ces problèmes :
- Création d’une filière universitaire indépendante de la 1ère année du tronc commun des études médicales ;
- Maintien d’une sélection à l’entrée en institut à l’instar de ce qui se pratique avec les IUT ;
- Un accès à la recherche en soins infirmiers par la Réforme LMD, à l’image de ce qui se fait déjà dans de nombreux pays européens : Belgique, Portugal…
- Cotutelle du Ministère de la Santé et du Ministère de l’Enseignement Supérieur (Art 631.1 CSP) permettant l’intégration totale dans le système universitaire.
Les problèmes techniques de création de la Licence ne sont pas insurmontables. Les conséquences en termes d'augmentations salariales devront être discutées avec les professionnels. Intégrer les ESI dans le cadre de l’Université permettrait en tous cas une attractivité dans la filière, compensant les problèmes de recrutement actuel, et une évolution de carrière plus intéressante (possibilité d’évoluer vers la recherche en parallèle du soin, autres diplômes ou spécialisations universitaires,… ; évitant probablement un taux de fuite très important des IDE diplômé(e)s). Cette intégration peut néanmoins se faire dans le cadre d’une réflexion sur les délégations de compétences des autres professions vers les IDE en vue de l’évolution et de création de nouvelles spécialisations infirmières (IDE prescripteur, IDE clinicienne…).


2/ La seconde revendication concerne les bourses actuellement accordées sur critères sociaux pour les ESI. Même si elles existent, de nombreuse inégalités persistent puisqu’aucune revalorisation de ces bourses n’est prévue au fil des ans et l’échelon Zéro (gratuité des frais d’inscription notamment) a disparu pour tous les étudiants infirmiers dans le cadre de la Décentralisation.

3/ Signature de la charte des stages. Actuellement, les terrains de stage dans les hôpitaux et établissements de soins sont très hétérogènes et dépendent de la structure d’accueil (charge de travail, motivation personnelle des acteurs,…). La charte des stages proposée par la FAGE permettrait une homogénéisation nationale des terrains de stages avec une accréditation de ces derniers sur des critères objectifs de qualité mais surtout une garantie de bonne formation /d’encadrement en stage avec des objectifs d’apprentissage et de savoir faire à atteindre pour les ESI grâce à l’implication des professionnels de santé.
Les revendications de la FNESI sont très proches du programme Santé proposé par l’UDF. L’UDF a toujours accordé une grande importance à la profession d’IDE et a toujours été favorable – et même pionnier – à la création du Conseil de l’Ordre Infirmier et à sa régionalisation. Une réflexion plus large doit intégrer la profession d’infirmier(ère)s dans le système de santé et de soins : délégations de compétences, attractivité de la profession, intégration dans des maisons de santé avec plusieurs professionnels,...
L’UDF soutient la filière universitaire LMD qui rendrait plus attractive les études en SI en offrant la possibilité de passerelles verticales (ouverture vers la recherche, portes sur certaines Maîtrises par exemple) ou horizontales vers d’autres filières.


Le programme santé UDF

2 commentaires:

Ghost a dit…

Le site qui dit tout sur l'unef et ses liens avec le PS, le MJS, la LMDE , l'UNL...

http://www.leclanunef.com

Anonyme a dit…

Le
Mépris
Déclaré

La reconnaissance Bac + 3 du Diplôme d'Etat d'Infirmier semble de nouveau repoussée : à nous de nous mobiliser pour nous faire entendre !

En toute logique, comme plus de 80 % des étudiants en soins infirmiers sont bacheliers, et qu'ils font plus de trois années d'études, le niveau licence devrait aller de soit.

Mais c'était sans compter sans la vision hautaine des responsables du Ministère de l'Enseignement Supérieur, pour qui nos études relèvent de l'enseignement inférieur !

Peu leur importe que notre durée de formation théorique (après avoir retiré les stages et les TP) soit supérieure en temps à celle d'une licence quelconque.

Ils nous ont expliqué que nous n'avions qu'une «formation tubulaire» qui nous rend juste apte à assurer un métier ! Alors qu'à l'Université, on enseigne une discipline savante qui ouvre l'esprit, et dont la finalité n'est pas de déboucher sur une profession.

Mais en grands seigneurs, ils comprennent le souhait du petit peuple de vouloir accéder à l'Université. Pour cela, le Ministère de l'Enseignement Supérieur est prêt à entrouvrir la porte de service : ils proposent de trouver des «passerelles» pour permettre à des étudiants «volontaires», dans le cadre de «coopérations» entre certains IFSI et certaines Universités, de suivre «en parallèle» de leurs études paramédicales un parcours universitaire.

Bref, augmenter le nombre «d'expérimentations» du type de celle de Lyon, histoire de nous donner un os à ronger ! Mais rien de national, que des partenariats de « gré à gré ».

Pour mémoire, l'arrêté du 29 septembre 1993 donne un accès de plein droit en «licence de sciences de l'éducation» et en «licence de sciences sanitaires et sociales» aux titulaires d'un DE paramédical, sans avoir à effectuer les deux premières années (ex DEUG).
Quatorze ans après, on a plutôt l'impression de reculer !

En 1979, une directive européenne uniformisait la formation infirmière dans tous les pays de la CEE. Aujourd'hui, dans toute l'Union Européenne, la France fait partie des trois pays qui n'ont pas encore une filière universitaire pour l'enseignement des soins infirmiers.
Allons nous rester une exception culturelle ?

Pour que l'infirmière soit enfin reconnue à son niveau de compétences et de responsabilités, nous vous invitons à signer et faire signer autour de vous la pétition en téléchargement sur le site
http://www.syndicat-infirmier.com/article.php3?id_article=290