dimanche 25 février 2007

Edifiant : Sarkozy lui-même reconnaît que nombre de ses promesses sont irréalisables !

Edifiant : Sarkozy lui-même reconnaît que nombre de ses promesses sont irréalisables ! C'est ce qu'a révélé le Canard Enchaîné du 21 février.

Méhaignerie, numéro 3 de l'UMP, a confié à des journalistes du Monde que certaines des mesures de Sarkozy passeront aux oubliettes car trop chères à financer. La demande est donc faite à Fillon de limiter le programme UMP à 30 milliards d'euros (tiens, ça nous fais penser aux 21 milliard de Bayrou). Sarkozy, quant à lui, passe un sérieux savon à ses lieutenants pour ne pas avoir fait taire Méhaignerie et leur demande de reprendre l'affaire en main.

Voici l'article, qui bien sûr a été passé sous silence par nos médias favoris :



Chez Sarko aussi il y a de sérieux dérapages

« Je suis entouré d'une bande de connards ! » Signé Ségolène, après un énième couac dans sa campagne? Non, éructé par Sarkozy, depuis la Réunion, où il se trouvait le 16 février. Le candidat de l'UMP s'était fait lire l'article du « Monde » qui révélait une révision drastique de son projet présidentiel pour cause de coût excessif.

On aura pu remarquer, entre parenthèses, que le reste de la presse, occupé à décrire la joyeuse cacophonie qui règne au PS, s'est très peu appesanti sur cet énorme couac de l'équipe Sarko.

A l'origine du coup de sang de Sarkozy, une conversation de Pierre Méhaignerie, président de la commission des Finances et numéro 3 de l'UMP, avec des journalistes, le 14 février, dans les couloirs de l'Assemblée nationale: les 4 points de baisse des prélèvements obligatoires promis par Sarko d'ici à 2012 sont renvoyés aux calendes grecques.

« On peut espérer gagner un point d'ici à la fin de la législature, dit Méhaignerie, pas plus.» Et voilà que la promesse phare du projet du candidat Sarkozy, la baisse des impôts, est à mettre au panier.

Ce n'est pas tout. Le lendemain, Méhaignerie revient à la charge auprès de François Fillon. Il est accompagné de Gilles Carrez, rapporteur général du Budget, et d'Alain Lambert, le très sarkozyste ancien ministre du Budget. Les trois hommes demandent à Fillon, chargé du projet, de limiter à 30 milliards d'euros sur cinq ans les dépenses nouvelles. Devraient ainsi passer à la trappe le bouclier fiscal, l'exonération des droits de succession et l'allocation dès le premier enfant.

Hélas! la réunion qui devait rester secrète est éventée et se retrouve dans « Le Monde ». D'où l'ire tous azimuts de Sarkozy. « Méhaignerie aurait dû se taire. Ce : centriste mou parle trop ! », s'exclame le ministre-candidat. Et d'ajouter: « C'est vrai que ça va être difficile, et même quasi impossible, de faire, mais il ne fallait pas le dire. C'est toujours comme ça, une campagne : on promet pour être élu, et après on déçoit. Mais, en dopant la croissance, on peut arriver à tout financer.»

De retour à Paris, Sarko passe un savon à Fillon et à Claude Guéant, son directeur de campagne, auquel il demande de « reprendre les manettes ». Il reproche aux deux hommes de ne pas avoir « été capables de faire taire Méhaignerie », et leur ordonne de pondre un communiqué de démenti.

Conclusion du candidat: « Heureusement que la Ségolène est nulle et que sa campagne ne prend pas, sinon c'est moi qui serais dans la merde aujourd'hui. »

Pour l'instant, il lui arrive seulement de marcher dedans. Mais ça porte bonheur, si l'on en croit les sondages.


Voici l'article du Monde qui a fait bondir le candidat transformé de l'UMP :


L'UMP rabote les promesses de son candidat pour lui permettre de tenir son chiffrage
LE MONDE | 16.02.07 | 14h54 • Mis à jour le 16.02.07 | 15h20

Trop, c'est trop. L'inflation des promesses électorales de Nicolas Sarkozy a fini par provoquer un vrai malaise à l'UMP. Ses "budgétaires", Pierre Méhaignerie, Gilles Carrez et Alain Lambert, de plus en plus inquiets, ont obtenu de François Fillon, jeudi 15 février, une réunion d'ajustement du programme économique et social de leur candidat. Objectif de ce rendez-vous, auquel participait Christian Blanc (ex-apparenté UDF) : raboter certaines propositions pour s'en tenir au plafond de 30 milliards de dépenses nouvelles sur cinq ans.

La cellule de chiffrage de l'Institut de l'entreprise évalue le coût du programme de M. Sarkozy à un peu moins de 50 milliards, auxquels s'ajoutent ces fameux 68 milliards d'euros de prélèvements obligatoires que M. Sarkozy souhaite restituer aux Français (Le Monde du 23 janvier).

Conséquence de la réunion d'ajustement de jeudi : l'entrée en vigueur de certaines mesures, comme l'allocation au premier enfant ou le bouclier fiscal à 50 %, devrait être repoussée, et les ambitions pourraient être revues à la baisse dans certains domaines, dont les droits de succession et la baisse de 4 points des prélèvements obligatoires. "On peut espérer baisser d'un point d'ici à la fin de la législature, pas plus", estimaient, dès mercredi, le président de la commission des finances de l'Assemblée, M. Méhaignerie, et le rapporteur du budget, M. Carrez, dans les couloirs du Palais-Bourbon.

Pour financer son projet sans compromettre le rétablissement des finances publiques, l'UMP s'était fixé un cadre budgétaire strict, assis sur une hypothèse de croissance de 2,25 % en moyenne par an : ramener à l'horizon de 2012 le poids de la dette publique sous la barre de 60 % du produit intérieur brut (PIB) et limiter à 30 milliards d'euros sur cinq ans les dépenses nouvelles, 5 à 6 milliards par an devant aller à la réduction du déficit.

Obsédés par le contre-exemple de 2002 - la croissance s'était retournée et le déficit budgétaire envolé -, MM. Méhaignerie, Carrez et Lambert n'ont pas réussi à imposer un calendrier plus serré sur la diminution de la dette (2010 au lieu de 2012). Mais ils ont obtenu satisfaction sur une règle d'or, à laquelle ils tiennent, à savoir qu'aucune dépense de fonctionnement ne doit être financée par l'emprunt. Un principe également défendu par le président de l'UDF, François Bayrou.

Ces préalables posés, les participants à la réunion de jeudi ont passé au crible le projet de M. Sarkozy, et évoqué la possibilité de revoir à la baisse ses ambitions. Le candidat avait lui-même fait le premier pas, en laissant entendre que la baisse de 4 points des prélèvements obligatoires se ferait sur dix ans, une hypothèse réaffirmée jeudi sur Canal+ par le ministre de l'économie, Thierry Breton : "La baisse promise (...) ne commencera qu'auprès 2010."

Le candidat de l'UMP avait également annoncé aux Echos du 14 février que le bouclier fiscal à 50 % serait mis en oeuvre "quand ce sera possible". "On ne peut pas faire la même chose avec 1,5 % de croissance et avec 3 %", avait ajouté M. Sarkozy au lendemain de l'annonce par l'Insee des chiffres provisoires de la croissance en 2006, 2 % seulement, soit la fourchette basse retenue par le gouvernement Villepin pour confectionner son budget.

Parmi les trois ou quatre points encore en débat qui devraient être tranchés prochainement, figurent l'hypothèse d'une baisse moins forte que prévue des droits de succession et celle de programmer, sur le "long terme", l'intégration de la contribution sociale généralisée (CSG) dans le bouclier fiscal.

Actuellement, la loi limite à 60 % des revenus d'un contribuable la somme des impôts directs (impôt sur le revenu, impôt de solidarité sur la fortune et impôts locaux). Un bouclier qui se limite à 71 % des revenus, lorsque l'on tient compte de la CSG et de la contribution de remboursement de la dette sociale (CRDS). Le coût de la mesure n'est évidemment pas le même si l'on part du haut de la fourchette (71 %) ou du bouclier fiscal actuel (60 %).

Côté pouvoir d'achat, M. Méhaignerie ne désespère pas d'obtenir une revalorisation sensible de la prime pour l'emploi.

Claire Guélaud et Patrick Roger

Vous remarquerez au passage l'inspiration sur le programme UDF.

Pour finir, les 4 élus (Pierre Méhaignerie, Gilles Carrez, Alain Lambert et Christian Blanc) ont fait un démenti suite à la publication de cet article.


Je trouve tout cela complètement édifiant. Heureusement que Nicolas Sarkozy est une bête de guerre médiatique pour cacher le désastre qu'il y a derrière lui. Il faudrait que les gens arrêtent de se défouler sur le PS et observent le danger qui réside à droite, car il est grand.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

CRISE MORALE : CE PEUPLE, CE SALAUD ?
"Le ministre de l’Intérieur craint qu’on le soupçonne de préparer un Etat policier. Aussi, il a précisé que pour lui, la dévalorisation de l’autorité était, avec de la valeur travail, au coeur de la crise morale que traverse actuellement la France." Source

Quelle inquiètude fort étrange, avec cette deferlante de lois liberticides qui accompagnent la trajectoire du candidat... comme le peuple est soupconneux bigre !!!!! Pour le reste La France traverse une crise morale ? quelle crise morale ? L'autorité, elle est uniquement legitime sur la base d'une ethique de l'action ! (cf mon post precedent !) ou alors elle n'est qu'arbitraire, coup médiatique et apparat... La crise morale, une belle grandiloquence pour masquer un raslebolisme absolu des brebis, des fourmis, accompagné d'une crise identitaire forte. La représentation sociale de la france est à ce jour erronée, à qui la faute ????? la France est multiraciale, certain politiques on joué avec la feu en soufflant sur l'incendie du multiculturalisme, pierre angulaire du communautarisme... certain ont fait du racisme un business, d'autres de la sécurité un business, d'autres ont savamment transformé le drapeau francais en symbole quasi fasciste, niant le droit et la necessité à une identité nationale, et à une unité de style, l'identité nationale à été villipendée, reduite pendant longtemps par ses nouveaux ardents defenseurs à un Front National montré du doigt. laissant seulement à ce drapeau droit de citer lors des grandes messes footbalistique (sic)... Quel interêt auront ces personnes là à abandonner leur lucratif commerce ? Par contre, ces gens si desireux de pouvoir ont ancré la France dans une mauvaise représentation d'elle même, puis dans une mauvaise 'image d'elle même. Les citoyen(n)es ont été régulièrement infantilisés, bafoués, méprisés, disqualifiés, voila la facon dont "le politique" a traité le peuple francais ces dernieres années. Le referendum sur l'europe en est un exemple probant, moment mémorable (comme en 2002) ou le peuple fut traité de crétin, par les élites bien pensantes... le peuple a mal voté, en 2002 on a echappé de peu à "ce peuple ce salaud" !!!! ayant échoué dans leur lavage de cerveau politico-médiatique... En ont ils tirés les bonnes lecons ? Quelques enseignements ? Rien n'est moins sur, la plupart pensent encore que c'était un vote anti-europeen, quant c'etait un vote contre eux ! (Le loup projette sauf erreur de faire passer la constitution en force sans referendum et sans le peuple) Ne comprenant toujours pas que le peuple n'en avait (excusez moi l'expression) "rien a secouer de leur carrières à l'echelle europeenne !" desolé Messieurs le peuple lui, il vit au quotidien, en bas de chez lui, devant sa porte, d'autres gagneraient à balayer devant la leur avant de se lancer dans des diagnostics....

Quant au travail, il serait bon de rappeler, que la finalité assignée au progrès depuis le 19 eme siècle était de desasservir l'homme, pas qu'il se suicide sur son lieu de travail ! pour ceux et celles qui ont la chance (chance?) d'avoir un travail. Elle est a quelle prix cette valeur travail, et puis, cela veut dire quoi la valeur travail ? faut il entendre que la france est un pays faineants ? ou faut il entendre, que la balle est dans votre camp, que le travail est un droit ! et que l'etat a failli ! ... depuis 20 ans.

Brebis Galeuse, le conte censuré :)
"les loups le sarkozysme expliqué aux enfants"
http://les-loups.hautetfort.com

Anonyme a dit…


Mort aux droits de succession?