lundi 29 janvier 2007

De plus en plus de monde voit en François Bayrou le véritable successeur de l'Elysée

Pendant que l'UMP et le PS se tirent dans les pieds (et se plantent des couteaux dans le dos), François Bayrou continue son tour de France et prend directement contact avec les Français. Son discours à Orléans mercredi dernier continue à convaincre et sa présentation de ses 6 "E" (Ecologie, Economie, Education, Emploi, Europe et Exclusion) trace les axes principaux de son programme.

Les journaux s'intéressent davantage au leader UDF, et même Le Monde, d'habitude si peu enclain à parler de l'UDF, a publié 9 témoignages dans l'article "Entre Ségo et Sarko..., je choisis Bayrou". Le Libération signale, dans l'article "Cette gauche tentée par le vote Bayrou", que l'afflux le plus important remarqué pour l'instant concerne les gens de gauche, lassés et qui ne se reconnaissent pas dans Ségolène Royal. Marianne va jusqu'à affirmer que le gaullisme ne se retrouve maintenant plus qu'en François Bayrou, dans l'article "Bayrou et le gaullo-centrisme" (ce qui en fait réagir plus d'un).

Enfin, le leader centriste n'intéresse pas que les gens de gauche et va jusqu'à couper l'herbe sous les pieds de Sarkozy en proposant des mesures à destination des entrepreneurs des PME, comme l'atteste l'article "Entreprises : l'OPA de Bayrou" du Figaro.

Notons qu'on retrouve également un activisme des centristes. Ainsi, un article du blog des Jeunes Populaires du 15ème (arrondissement de Paris), censé démontrer l'arrogance de François Bayrou ("François BAYROU, l'arrogant cavalier solitaire"), se retrouve sans arrêt attaqué sur la politique de l'UMP et de Sarkozy. On passera de nombreux autres articles de sites politiquement indépendants où on voit régulièrement dans les commentaires un attachement à la fibre centriste.

Ceci ne signifie pas que la partie est gagnée. Même si 75% des Français estiment Bayrou courageux, il a encore du chemin à parcourir avant d'être sûr d'arriver au second tour. En effet, les Français pourraient, par tropisme, revenir à un vote de fidélité à gauche ou à droite ("Bons sondages et rêves de troisième homme", Libération).

1 commentaire:

Gabriel Fouquet a dit…

Pour information, le commentaire que j'ai mis chez les jeunes populaires du 15e concernant vos commentaires.
@ Christophe :
- sur la dette : Bayrou propose d'inscrire dans la Constitution l'interdiction du déficit de fonctionnement ... so what ? Et strucurellement ? Il ne me semble pas qu'il explique comment alléger le poids de l'action publique pour réduire les dépenses, ce qui permettrait de réduire la dette. Bayrou propose beaucoup de normatif mais peu de structurel.
Nicolas Sarkozy n'est peut-être pas un modèle en la matière, mais au moins est-il entouré de gens qui ont un certain crédit en la matière : Alain Lambert par exemple, et Christian Blanc, qui lui a apporté son soutien récemment, qui avait diffusé un avis d'impôt pour nos enfants. (http://www.dette-gouv.fr )
- une réforme objective qui a été menée par Sarkozy à l'Intérieur : le rapprochement police-gendarmerie, qui est un exemple très concret de réforme de l'Etat qui était dans les tiroirs depuis longtemps mais auquel personne ne s'était attaqué, par peur des corporatisme. Il l'a fait et dans le calme.

- Sur le fait que l'UDF franchisse les frontières partisanes ... elle les franchit dans le discours, les franchira t'elle dans la réalité ? La gauche a annoncé qu'elle ne gouvernerait pas avec François Bayrou. En revanche, le soutien de Christian Blanc à Nicolas Sarkozy est un peu plus révélateur d'une volonté d'ouverture de la part de Sarkozy. Voilà quelqu'un qui vient de la gauche, et qui d'ailleurs, dans n'importe quel autre pays européen, soutiendrait le candidat du parti "social-démocrate" ... Christian Blanc a longtemps proposé à François Bayrou de travailler à une stratégie de réformes pour la France ... il n'a rien vu venir que cette volonté sans cesse réaffirmée de positionnement. Lorsqu'il a présenté son rapport sur l'économie de l'innovation, le seul à l'avoir écouté ( et il l'a prouvé la semaine dernière à Saclay) est N Sarkozy. Alors que ce sujet est vital si l'on veut que la France retrouve des couleurs, fasse de la croissance, crée des richesses, et assume ainsi ses solidarités.
Le billet de Christian Blanc sur le blog d'Energies2007, qui explique les raisons de ce soutien, est d'ailleurs explicite : "Mettre en oeuvre les réformes" ( http://energies2007.com/index.php?2007/01/24/39-mettre-en-oeuvre-les-reformes#co )

Le discours de François Bayrou est certes attirant, et les sondages flatteurs, mais je crains des lendemains qui déchantent.
Dois-je préciser ici que je ne suis pas militant UMP et ne le serai sans doute jamais. Mais je vais participer à la campagne de rassemblement autour de Nicolas Sarkozy pour que nous rentrions enfin dans l'économie du XXIe siècle et que notre Etat soit enfin réformé.