samedi 28 avril 2007

Le résumé du débat Bayrou-Royal

A partir du site du 20 Minutes.


Le débat entre Royal et Bayrou vient de s'achever sur une poignée de main plus chaleureuse que celle du début. «C'est un évènement quand même non», a commenté la socialiste en off.

A l'ouverture de cette confrontation avec François Bayrou à l'hôtel Westin (Paris 1er), retransmis sur BFM TV et RMC, celle-ci avait déclaré : «Plutôt que de parler de débat, je préfère parler de dialogue». «Ce que je n'attends pas de ce dialogue, c'est un ralliement, un coup de théâtre«, a ajouté la candidate socialiste. Mais «il est très important de voir sur quels thèmes un plus large rassemblement au delà d'un camp peut se faire.»

«Rien n'est plus nécessaire dans la vie politique française que de faire bouger les lignes«, a répondu François Bayrou. «De ce débat, il ne sortira pas de ralliement», a-t-il confirmé. Mais «ma conviction profonde est qu'il y a des sujets sur lesquels bloc contre bloc nous n'y arriverons pas : les banlieues, par exemple.»


Première partie du débat : les institutions, la vie politique


Ségolène Royal :
«Pas de cumul de mandats, suppression de l'article 49.3, un Parlement qui contrôle l'exécutif. Je veux une démocratie sociale totalement renouvelée, avec une force syndicale, une nouvelle étape de la régionalisation. Une dose de proportionnelle pour garantir le pluralisme. Le Président de la Commission des finances sera membre de l'opposition, le Président ne sera plus membre du conseil supérieur de la magistrature pour garantir l'indépendance de la justice»

François Bayrou :
«Construire le pluralisme. Interdire de voter au Parlement si on n’est pas là. Chaque grand courant du pays doit avoir une représentation à la proportionnelle. Quelqu'un au sommet tout seul ne peut pas se rendre compte de la diversité d'un pays.» François Bayrou assure qu'il «n'a pas vu de mesures anti-concentration dans le pacte présidentiel».

Les indemnités des députés (cinq ans de chômage)

François Bayrou assure que cette loi a été votée par le PS et l'UMP. Ségolène Royal conteste, le PS se serait abstenu.
«Cela partait d'un bon sentiment, ajoute Ségolène Royal, précisant que les indemnités sont dégressives : certains députés ont quitté leur travail et se sont retrouvés battus. La décision n'est toutefois pas justifiée», selon elle. Sur le régime spécial des retraites, la candidate dit vouloir revenir sur celui des élus également.


Deuxième partie du débat : l'Europe

«Je suis pour soumettre un nouveau texte au référendum», propose François Bayrou qui rejoint sur ce point Ségolène Royal.

Un salaire minimum européen
Ségolène Royal estime le salaire minimum européen, «indispensable» pour la protection sociale, et la lutte contre les délocalisations vers l'Est de l'Europe.

Mais pour Bayrou, «Si vous mettez le salaire minimum au niveau de la France, vous tuez l'ensemble des pays de l'Est européen qui ont un si bas niveau de vie qu'un salaire minimum comme ça les empêcherait de créer de l'emploi, et si vous mettez le salaire minimum au niveau de ces pays de l'Est, c'est la France qui se trouve complètement déséquilibrée.»

La réforme du statut de la Banque centrale européenne
Prônée par Ségolène Royal qui «souhaite par exemple la réforme du statut de la banque centrale européenne, parce que je veux que l'Europe s'occupe aussi de croissance et d'emploi».

«C'est un point d'accord entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy qui, tous les deux, ont pourfendu ensemble la BCE. Je pense qu'ils se trompent tous les deux, dit Bayrou. «L'idée selon laquelle il faudrait un euro plus faible» constituerait «un avantage pour l'aéronautique», mais entraînerait l'inflation et les taux d'intérêt vers le haut, a-t-il dit. Ainsi, «vous affaiblissez l'économie française».


Troisième partie du débat : l'économie

«Je suis en désaccord assez profond avec le programme économique défendu par Ségolène Royal et le PS», dit François Bayrou en introduction. «Croire que c'est en donnant de l'argent à un grand nombre de catégories de Français qu'on va relancer la machine : non. Il faut donner à la France les capacités d'être créative, productive.

François Bayrou enjoint la candidate socialiste de «mettre en place la flexisécurité par les partenaires sociaux et pas par l'Etat. Il ne peut pas faire les choses à la place des gens.»

«Vous êtes un excellent défenseur du pacte présidentiel François Bayrou», ironise Ségolène Royal qui affirme que c'est justement son projet : «Ce n'est pas l'Etat qui va metre en place la sécurité sociale professionnelle, mais les syndicats, les associations, la société civile, les régions...»

35 heures
Ségolène Royal a affirmé samedi vouloir «avancer sur la généralisation des 35 heures» aux petites entreprises, qu'elle a qualifié de «progrès humain considérable». Royal : «La seconde loi sur les 35 heures a été mal faite» parce qu'elle n'a pas fait assez de place aux partenaires sociaux.
La généralisation des 35 heures «est une très mauvaise idée à mes yeux», a estimé Bayrou. En revanche, il s'est déclaré hostile à l'abrogation des 35 heures. «Il y a des entreprises et des familles qui ont trouvé un équilibre dans cette loi. Personne ne détruira cet équilibre (...). Personne n'a proposé l'abrogation.»

Les retraites
Le président de l'UDF souhaitant maintenir la loi Fillon et «aller plus loin encore» «Personne ne reviendra sur la loi Fillon, en dépit des déclarations parce qu'il faudra aller plus loin», a déclaré François Bayrou. «Et il faudra y inclure les régimes spéciaux, parce qu'il y a des inégalités qui sont trop lourdes», a-t-il dit, jugeant nécessaire «une augmentation du temps de travail» en France.

Ségolène Royal a défendu pour sa part une «remise à plat», «sans tabou», de la loi Fillon. «Parce qu'elle a créé une inégalité insupportable au dépend des femmes», a-t-elle dit.
Pour Royal, «l'une des clés du problème, c'est la relance de la croissance«. «Si on remet 2 à 3 millions de travailleurs au travail, on résout le problème du déficit des comptes sociaux», a-t-elle fait valoir.


Quatrième partie : la vie quotidienne

Sur les policiers agressés et la violence :
Ségolène Royal se prononce à nouveau pour une police des quartiers et partage l’idée de Bayrou d’«ouvrir les commissariats 24h sur 24.» Sur ce point, les deux interlocuteurs sont d’accord. «Il y a un antagonisme entre les jeunes et les policiers et cette fracture est dangereuse pour la France», estime le centriste, en faveur d'alternatives à la prison à la première sanction : «réparations, travail d'intérêt général...»

Sur la responsabilité des parents:

«Beaucoup de parents ne tiennent plus leurs enfants... mais je suis sceptique sur ces sanctions», estime Bayrou. Royal, elle, est pour «un service public de médiation familiale». Elle croit beaucoup «aux mini-internats de proximité» et à «une cohérence de l'autorité des adultes». Sur la suspension des allocations familiales, elle n'est pas pour, mais pour leur contrôle, oui. Bayrou est d'accord, «il ne faut pas que de la sanction mais aussi de la prévention».

La carte scolaire :
Bayrou renvoie dos à dos Royal et Sarkozy sur ce point. Pour lui, «c'est une obligation de l'Etat d'offrir la même qualité d'enseignement partout». Royal estime au contraire que «le discours convenu sur l'égalité des chances ne passe plus. Si on donne le choix entre deux établissements, on verra quels sont les établissements qui sont abandonnés et on pourra vraiment les aider». Elle rappelle son projet de «soutien scolaire individualisé gratuit» dès la rentrée.

Immigration :
Sur le regroupement familial : «Quand on a un travail, quand on a un logement, comment peut-on imposer à quelqu'un de vivre sans sa famille?», s'interroge Bayou, sans se prononcer pour autant. Ségolène Royal n’a pas le temps de répondre sur cette question, ayant déjà largement dépassé son temps de parole.

Politique énergétique
«Je ne vois pas comment remplir les objectifs de Kyoto sans garder notre outil de production nucléaire», remarque Bayrou, soulignant qu'il faut tout de même développer les énergies renouvelables. Ségolène Royal partage son point de vue, sans monter au créneau contre le nucléaire comme elle l'avait fait un temps. «Le décret sur l'EPR sera suspendu», précise-t-elle toutefois.

Sur le drapeau et la Marseillaise :
«La marseillaise, c'est dans les programmes scolaires, remarque Bayrou. Sur les drapeaux, en revanche, je n'ai pas le même emballement que Royal. Chacun honore son pays comme il l'entend. La France, ce n'est pas un signe extérieur.» Royal maintient son point de vue : «L'appropriation de l'emblème national ne doit être réservé à un seul parti extrême.»


Conclusion :

«Est-ce que vous seriez prêts à vivre ensemble... au sein d'un grand parti?», demande Mazerolle, faisant rire l'assemblée. «Il s'appelle François mais n'exagérons rien», s'amuse Royal.
Pour être plus sérieuse, «je me réjouis d'avoir eu ce dialogue», conclue la candidate PS. «Nous ferons un bout de chemin ensemble sur certaines questions mais je ne demande pas de ralliement. Il ne s'agit pas de partis ici mais des Français.»
Bayrou ne sait toujours pas ce qu'il va faire le 6 mai. Il va écouter attentivement le débat du 2 mai. Il réinsiste sur la nécessité de dépasser le clivage gauche-droite et d'avoir trois familles politiques. «Je ne veux plus d'une République de bénis-oui-oui ou de bénis-non-non». «Celui qui sera élu aura besoin de faire travailler ensemble des courants politiques différents. Aucun problème du pays ne peut trouver de réponse si on a est pas capable de dépasser ces affrontements droite-gauche. On est co-responsable de la France qui vient.»


Catherine Fournier


20Minutes.fr, éditions du 28/04/2007 - 10h52

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci!

Hotty Socialiste Français Segolene Royal contre le Meilleur Espoir de France Nicolas Sarkozy dans Présidentiel Run-Off...


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
la poussée pour une trois semaine de travail de jour

les gens ne doivent pas avoir à travailler
devrait vous être payé pour rester à la maison


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers pense
gagnant votre argent est MAUVAIS

tous prix devraient être gardés
le niveau bas personne doit aller sans les choses


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
les gens de promesse la lune

n'importe quoi obtenir le vote
juste les permettent de mange alors du gâteau


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
toujours freine des affaires

les empêcher de l'embauche
mais faire semblant ils sont vos amis


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers pense
que l'haut chômage est bon

grandir les jeunes soucieux
de poussée de population vers le crime


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
nie des gens la vérité

le grand berceau vivant à la tombe
prodigue des avantages ne coûtent pas


la pensée absurde -
Dieu de l'Univers dit
a laissé des immigrants dominent

traiter mieux que citoyens
dire au revoir à la culture Française
.