mardi 24 avril 2007

Le Monde s'intéresse aux électeurs de François Bayrou pour le 2ème tour

C'est ainsi qu'est rédigé l'article disponible sur ce lien : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-900180,0.html

Personnellement, quand j'y suis allé hier soir, il y avait déjà plusieurs articles publiés. Je me demandais s'ils allaient continuer si j'envoyais ce que je pensais. J'ai alors écris ce qui me venait en tête.

Comme j'ai du mal à croire qu'ils vont le publier, je vais vous dire ici l'email que je leur ai envoyé.



J'attend d'en savoir davantage avant de me décider à aller voter au 2ème tour, ou non.

Aussi bien Ségolène Royal que Nicolas Sarkozy incarnent la continuité dans la mauvaise gestion de notre pays. Nous avons un candidat sortant du gouvernement, fort en tapage médiatique et en communication qui vend des chiffres faussés du Ministère de l'Intérieur. Il se montrait comme grand rassembleur, mais depuis 2002 nous avons vu qu'il ne fait que diviser les gens et utiliser des symboles populaires pour s'attirer des sympathisants crédules.
Il faisait croire aux citoyens Français qu'il a changé alors qu'il est resté tout aussi pareil. Ses relations avec le monde financier, ses influences néfastes pour la démocratie médiatique font qu'il est un véritable danger du droit le plus élémentaire qui est la liberté d'expression. Alain Genestar en a fait les frais. Elkabach contribue à placer les pions de Nicolas Sarkozy. Même vous, journal Le Monde, vous avez joué le jeu en ne publiant pas les résultats de votre vote en interne. Sans parler de votre dirigeant, M. Colombani, qui a publiquement prit position jeudi dernier alors qu'il avait annoncé que votre quotidien ne le fera pas. Je ne veux pas d'une France où les journalistes ne pourront plus s'exprimer librement.
Il ne fait que poursuivre le système Chirac, mais avec une poigne de fer. Il a effectivement repris des idées centristes pour mieux nous séduire maintenant. Il continue à faire vivre le système corrompu et vicieux qui est de placer ses proches aux meilleurs endroits, et de verrouiller le système. Ceux qui refusent de le suivre reçoivent des menaces, quelques que soit leur nature. La véritable raison des ralliements des quelques élus UDF des Hauts-de-Seine n'a jamais été médiatiquement annoncée, et pour cause. L'affaire de la publication des noms des maires pour les 500 signatures est le meilleur exemple de verrouillage. Je ne veux pas d'une France où plus personne ne sera libre d'agir autrement que parce qui a été décidé par une élite minoritaire.
Il fricote avec l'extrême droite pour mieux se rabattre sur les centristes. Son équipe a été arrogante durant toute la durée de cette campagne. Ils ont été insultants, odieux, méprisants, hautains et irrespectueux au possible avec les adversaires. Effectivement, Nicolas Sarkozy a voulu prendre de la hauteur, mais il a laissé ses lieutenants faire ce travail. Ceux qui ont le malheur de se montrer critiques envers lui se retrouvent virés. En attestent Azouz Begag ou Nadine Morano, qui a bizarrement disparue de la campagne. Je ne veux pas d'un président autoritaire et irrespectueux envers ses semblables.
Les raisons sont encore nombreuses, on peut parler de son projet qui est peu rassurant pour l'avenir de la France, de ses innombrables propositions, de ses prises de positions illogiques ou partisannes...

Ensuite, je n'ai jamais compris le succès de Ségolène Royal. Bien qu'elle soit une femme, elle a toujours privilégié la presse "people" pour faire des coups médiatiques. Et c'est en ça que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont un point commun : ils utilisent tous les deux les médias comme ils peuvent. Ses débats participatifs, que le PS a voulu vendre comme novateur, existe depuis des années à l'UDF et pourtant il n'y a jamais eu le même tapage médiatique. Des dizaines de réunions ont été organisée par le PS, des milliers de messages illisibles sur le site de Mme Royal ont été générée pour qu'elle puisse "nous écouter" avant de prendre des positions. D'un point de vue démagogique c'est une bonne chose. Mais d'un point de vue moral et éthique politique ça ne vaut rien.
Le PS a donné l'investiture à une candidate dont son seul programme a été d'écouter les Français jusqu'à Février, pour ensuite tirer une centaine de proposition que personne ne se rappelle avoir énoncé. Eric Besson affirme que rien n'a été fait, et que ces propositions ont été réalisées de manière traditionnelle. Qu'on le croie ou non, je ne peux pas concevoir qu'à partir de milliers de propositions ils n'en ont retenu que 100. Je ne veux pas d'une France où le gouvernement fait un tapage médiatique pour nous faire vendre une sauce avariée sous de meilleurs angles.
Ensuite Mme Royal nous a fait croire qu'elle incarnait, elle aussi, le renouveau politique. Or Jack Lang puis les autres habitués du parti l'ont rejoint, ce qui ne signifie guère un renouveau pour moi. Surtout en apprenant que M. Lang préparait la publication d'un livre accusateur contre la candidate du PS avant de rejoindre son équipe. Je ne veux pas non plus d'une poursuite du système de copinage.
Enfin, pour son programme, je n'ai vu qu'une suite de mesures non détaillées, énonçant des objectifs intéressant, mais sans préciser comment y arriver. Et d'autres mesures démagogique, comme le SMIC à 1500 euros brut à la fin de la législature 2007, alors qu'avec l'inflation et l'augmentation annuelle habituelle on y arrivait sans problème. Ca révèle des habitudes de fonctionnement qui ne peuvent pas être tolérées dans l'état actuel des choses.
Là aussi je peux m'étendre encore longtemps sur ce qui n'allait pas.

Maintenant, aussi bien l'UMP que le PS sont lancés dans une campagne de séduction de l'électorat centriste. Ceux qui nous crachaient dessus il y a 2 jours se mettent à nous glorifier. Ceux qui nous menaçaient de faire le jeu de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal ont, une fois de plus, retourné leur veste pour s'attirer nos voix.
Je ne peux que constater une lutte de conflits d'intérêts personnels. Où est l'intérêt général ? Celui des Français ? Celui de la France ?

J'ai voté François Bayrou car depuis 2002 il a fait preuve de droiture, de sincérité et de bon sens dans les propositions pour relever la France. La gouvernance de notre pays par un camp politique ne peut plus poursuivre, c'est faire preuve de sectarisme et d'entêtement idiot et dangereux pour notre pays. Depuis 1981 notre pays n'a pas arrêté de décliner sur la scène internationale. Il faut être fou pour croire que nous sommes encore la 5ème puissance mondiale. Partout, nous ne représentons qu'un petit pays composé essentiellement par des gens conservateurs, les mêmes gens conservateurs que nous accusons dans les autres pays. Nous n'avons plus de modestie ni d'humilité, nous n'avons que de l'arrogance. Cette même arrogance qui est reprise par Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

Je ne me referme pas, j'attends de voir ce qu'ils vont nous proposer. Mais il est clair qu'actuellement je ne leur donnerai pas ma voix. Dans notre système actuel, les abstentionnistes ont plus de pouvoir que les bulletins blanc. Il y a de grandes chances que je fasse parti des abstentionnistes.

Christophe

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Nouveaux articles sur le BlogMedias.. les lecteurs sont presque tous Bayrouistes... des explications?
je pense que l'on sait jsute prendre le temps del a réflexion et qu'elle est importante...

JeanHuguesRobert a dit…

dans un élan d'optimisme maniaque j'ai lancé l'idée que le vote Bayrou serait l'expression d'une nouvelle forme de contestation, ni de droite, ni de gauche, mais néanmoins extrémiste.

http://www.ExtremeCentre.fr !

Quand l'extrémisme est au centre... on peut en déduire que c'est tout le système qui est contesté, et pas par des fous, par les gens normaux, des gens dégoutés qu'on méprise leur abstentionisme et qu'on caricature leur contestation de droite comme de gauche.

Après avoir ignoré le vote blanc (des incapables), le vote contestataire d'extrême gauche (des rêveurs), l'abstention (des fainéants), le vote contestataire d'extrême droite (des brutes), comment le pouvoir en place va t'il disqualifier le vote contestataire "neutre" ?

Le taux de participation au second tour risque d'être intéressant à analyser lui aussi.